19 heures, avenue de Leningrad, dans le nord de Moscou. Dans une du Service des migrations garée à proximité du métro Sokol, une brigade reçoit les dernières instructions. Ce soir l’inspecteur de l’un des départements moscovites du Service des migrations, le major Zourab Nikouradzé, a sous ses ordres deux volontaires de la Milice populaire, deux étudiants de l’Institut d’aviation de Moscou. L’officier leur distribue des gilets bordeaux portant une inscription en russe et en anglais « Brigade migratoire ».
« Votre mission est de nous aider. Nous allons effectuer un contrôle de pièces d’identité. Il y aura des tracts spéciaux à l’attention des étrangers, expliquant les modalités d’’enregistrement, le comportement à adopter pour ne pas violer les lois russes. Nous allons distribuer ces documents. Toute personne peut vous signaler les lieux où se trouvent des étrangers en situation irrégulière. Vous devrez nous transmettre cette information, nous la vérifierons ».
Les volontaires font eux aussi l’objet de vérifications. Tous les volontaires ne sont pas acceptés parce qu’outre la bonne forme physique il faut être d’humeur placide. Seuls ceux qui se montrent bienveillants à l’égard des étrangers peuvent intégrer les « brigades migratoires ». L’un des volontaires, Alexandre Khorkine, étudiant de quatrième année, se considère comme un milicien prêt à travailler sur tous les fronts, que ce soit une « brigade migratoire » ou la police.
Avec ces « brigades migratoires » le Service fédéral des migrations espère briser son image d’organisme de contrôle des étrangers. Rencontrer une « brigade migratoire » dans les rues aidera les étrangers à faire confiance aux services des migrations ce qui devrait diminuer le nombre de personnes en situation irrégulière dans la capitale russe. T