Le concours et l’exposition sont organisés par le Centre sibérien d’art contemporain. Intitulé « Mondes d’El Lissitzky » (Worlds of El Lissitzky), le concours est dédié à l’un des plus brillants représentants de l’avant-garde russe du début du XXe siècle. Peintre devenu sculpteur, El Lissitzky a laissé un important héritage artistique dont le caractère révolutionnaire continue à surprendre même aujourd’hui.
Plus de deux cents artistes et architectes de 43 pays du monde ont participé au concours « Mondes d’El Lissitzky ». « L’avant-garde russe soviétique, c’est un incroyable essor de la pensée artistique. Dans les années 1920, la Russie était la meilleure. Les héros de l’avant-garde russe avaient cette idée qu’il était possible de refaire le monde, que tout est entre les mains de l’homme, que tout tient à son talent. Et cette idée-là, elle est toujours vivante. C’est d’ailleurs l’avant-garde qui est considérée comme le plus grand apport russe dans la culture mondiale, et les œuvres des avant-gardistes soviétiques continuent d’attirer les foules. Lorsque de célèbres architectes viennent nous visiter, ils demandent tous de leur monter les œuvres d’avant-garde », explique Irina Korobina, directrice du Musée d’architecture de Moscou et membre du jury.
Les participants du concours avaient une tâche bien difficile : créer un objet vivant qui communiquerait avec l’environnement urbain. Et là surprise : le gagnant du concours est un objet qu’on peut... tenir dans la main. Créé par l’architecte britannique Gabor Stark, l’objet est intitulé « Black Currency » (Monnaie noire) et se situe à mi-chemin entre le célèbre Carré noir de Malevitch et les « proun » de Lissitzky. R