Le protocole de Kyoto doit être remplacé

© Photo : EPALe protocole de Kyoto doit être remplacé
Le protocole de Kyoto doit être remplacé - Sputnik Afrique
S'abonner
Il y a 8 ans, le protocole de Kyoto est entré en vigueur (le 16 février 2005). Le document autrefois reconnu révolutionnaire, est maintenant estimé par les experts comme un mécanisme obsolète demandant un remplacement. L'accord global sur le climat est nécessaire, estiment les spécialistes russes dans le domaine du climat et l'écologie.

Le protocole de Kyoto est devenu le premier accord international, dans lequel pour la solution du problème écologique global on utilisait un mécanisme de marché : le commerce des quotas sur les rejets des gaz à effet de serre. Le protocole était adopté dans la ville japonaise de Kyoto en décembre de 1997. Il était un supplément de la convention de l'ONU de 1992 sur le changement du climat. Elle oblige les puissances industrielles – les principaux polluants de l'atmosphère - de réduire et de garder au niveau bas les rejets des gaz à effet de serre. L'accord ne concernait pas les États en voie du développement, dont l'industrie ne menaçait à cette époque-là pas trop l'écologie. Mais maintenant la situation est déjà toute autre – les pays développés réduisent leurs rejets, mais la source principale des pollutions se trouve justement du côté des économies en voie du développement. La nécessité de reconsidérer les restrictions écologiques existantes est bien évidente, affirme le chef du programme climatique du Fonds Universel de la nature sauvage (WWF) Alexeï Kokorine.

« Alors, le protocole de Kyoto était absolument nécessaire, parce qu'il fallait commencer dans le monde entier une activité au sujet du climat. Maintenant son rôle est tout à fait autre, il est auxiliaire. Il est devenu un infime outil de travail pour un nombre très limité de pays. Il faut absolument un nouvel accord global avec la participation obligatoire des États-Unis, de la Chine, de la Russie, de l'Union européenne, du Japon, de l'Inde ».

A l’époque, la décision de la Russie de soutenir l'accord avait donné un coup d’envoi à son entrée en vigueur. Conformément à l’accord, il devait être ratifié au moins par 55 pays, produisant en 1990 au minimum 55 % des rejets globaux des gaz à effet de serre. Parmi ceux qui ont ratifié le document, il y avait l’Union européenne, le Japon, le Canada. Les États-Unis et l'Australie avaient refusé de ratifier l’accord. Moscou avait dit oui, et en 2005 le protocole de Kyoto était entré en vigueur.

Désormais la Russie est parmi ceux qui appellent instamment à élaborer un nouvel accord global sur le climat. La durée de la première période du protocole de Kyoto a expiré le 31 décembre 2012. Pendant la deuxième période de l'action de l'accord, qui, au fond, ne règle pas plus de 30 % des rejets universels des gaz à effet de serre, ont refusé d’y participer le Canada, la Russie, le Japon et la Nouvelle-Zélande.

Seulement, on ne réussit pas à trouver un compromis sur le nouvel accord. Chaque pays veut des avantages pour lui-même et une attitude sévère pour les autres.

Dans l'idéal chaque personne dans le monde doit avoir des droits égaux pour une certaine quantité de rejets polluants. C'est-à-dire, la distribution des quotas doit prendre en considération le nombre de la population. Mais à l'étape donnée, une telle approche est irréaliste, reconnaissent les experts. Le projet d’un nouvel accord devrait être prêt pour l’année 2015. /L

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала