La modernisation de l'économie russe n'a pas pour le moment connu de progrès radical, a estimé dans une interview accordée à l'AFP et au Figaro le premier ministre russe Dmitri Medvedev.
"Il est vrai qu'il n'y a pas eu de progrès radical dans la modernisation", a déclaré le chef du gouvernement russe.
"Il y a des avancées, mais pas aussi rapides que ce que je souhaiterais", a-t-il poursuivi.
Dans le même temps, M.Medvedev a rappelé que la Russie avait mis en place des institutions spéciales chargées de promouvoir la modernisation du pays, dont le Fonds d'investissements directs (RDIF). Les autorités ont également identifié les domaines nécessitant un développement prioritaire, tels que le nucléaire civil, les biotechnologies, la pharmaceutique, l'industrie spatiale et d'autres, a-t-il indiqué.
Toujours d'après le premier ministre, à l'heure actuelle, l'économie russe n'est pas "équilibrée de manière idéale" et reste "trop dépendante" des hydrocarbures.
"Nous dépendons trop du gaz et du pétrole. Il faut moderniser le pays, mais peut-on faire ça en deux ou trois ans ? Bien sûr que non!", a souligné M.Medvedev.