L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) salue la conclusion d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, tout en évaluant l'agression israélienne à Gaza comme la préparation éventuelle d'une frappe sur l'Iran, a indiqué jeudi Saleh Raafat, membre du Comité exécutif de l'OLP.
"Nous saluons le cessez-le-feu conclu la veille", a déclaré M.Raafat lors d'une conférence de presse à RIA Novosti, en ajoutant que l'agression israélienne était sans doute la "préparation d'une frappe sur l'Iran".
Selon le membre du Comité exécutif de l'OLP, l'Etat hébreu frappe ainsi des alliés de Téhéran, comprenant sans doute qu'il n'est pas pour le moment suffisamment puissant pour attaquer l'Iran lui-même.
M.Raafat a également supposé que le conflit dans la bande de Gaza était lié aux prochaines législatives en Israël, ainsi qu'à la demande d'octroi du statut d'Etat-observateur à la Palestine que le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas adresserait à l'Onu le 29 novembre prochain.
Quoi qu'il en soit, l'ambassadrice israélienne à Moscou Dorit Golender a affirmé auparavant qu'il n'y avait aucun rapport entre l'opération menée par l'Etat hébreu dans la bande de Gaza et la situation autour du programme nucléaire iranien.
Conclu sous la médiation américano-égyptienne, le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, au pouvoir à Gaza, est entré en vigueur mercredi soir après une semaine d'hostilités sanglantes, mais Israël a prévenu qu'il riposterait à toute attaque. L'Etat hébreu a accepté l'instauration d'une trêve à Gaza, mais ne lève pas le blocus de l'enclave palestinienne.
Ainsi, l'opération Pilier de défense, lancée par l'Etat hébreu mercredi 14 novembre en représailles à des tirs de missiles de la part des activistes du Hamas, a pris fin. Une intervention terrestre, dont Israël envisageait la possibilité, n'a pas eu lieu. Au total, plus de 160 Palestiniens ont trouvé la mort dans les frappes de Tsahal. Côté israélien, quatre civils et un militaire ont été tués.