Téhéran a confirmé son rejet de la proposition américaine d'instaurer une "ligne rouge" pour établir un contact direct entre les commandements des forces armées des Etats-Unis et de la République islamique afin d'éviter les conflits, rapporte lundi l'agence Fars.
"Les Etats-Unis ont demandé à l'Iran d'instaurer une +ligne rouge+, mais l'Iran a rejeté cette demande", a déclaré le général Yahya Rahim Safavi, haut conseiller militaire auprès du chef suprême iranien l'ayatollah Ali Khamenei.
En 2011, le Pentagone avait déjà fait part de son intention d'instaurer une "ligne rouge" sur les questions militaires entre Washington et Téhéran afin d'éviter une confrontation indésirable dans le Golfe. Les médias américains rapportaient à l'époque que les autorités iraniennes avaient rejeté cette proposition.
Selon Fars, le général Safavi n'a pas précisé s'il s'agissait de cette ancienne initiative ou d'une nouvelle tentative des Etats-Unis d'établir un contact militaire avec l'Iran.
Les Etats-Unis et d'autres pays, dont Israël, reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert du programme nucléaire qu'il prétend réaliser à des fins pacifiques. Téhéran reconnaît enrichir de l'uranium à 20%, mais affirme que ses activités nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.
Depuis 2003, les six médiateurs sur le dossier nucléaire iranien (Russie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine et Allemagne) œuvrent conjointement avec l'AIEA pour amener Téhéran à suspendre ses travaux d'enrichissement d'uranium susceptibles de mettre en danger le régime de non-prolifération nucléaire.