Une société proche des avocats des punkettes russes Pussy Riot, condamnées à deux ans de prison pour hooliganisme, cherche à obtenir des droits exclusifs sur le nom Pussy Riot, a annoncé le journal russe Izvestia dans le numéro à paraître mercredi.
"La compagnie de cinéma Web-Bio proche de Mark Feïguine, avocat du groupe à scandale Pussy Riot, élargit la liste des produits de la marque Pussy Riot. Il y a quelques jours, elle a déposé une demande d'enregistrement de cette marque de commerce pour 17 classes de produits de la Classification internationale des produits et des services. Il s'agit de boissons alcoolisées et sans alcool, de tabacs, de produits cosmétiques, de couvre-chefs, de fournitures de bureau, d'appareils enregistreurs, etc.", a indiqué le journal.
Le groupe punk ne prévoit pas l'utilisation commerciale de son nom et souhaite se protéger, selon M.Feïguine, cité par le journal.
D'après l'avocat, le nombre des ceux qui souhaitent s'enrichir en utilisant le nom de Pussy Riot est toujours en hausse en Russie. Ils produisent notamment des t-shirts avec le logo du groupe "Les membres de Pussy Riot n'ont pas touché un sou de ces ventes", a déclaré M.Feïguine. Web-Bio n'a reçu aucune demande officielle d'utiliser le nom de Pussy Riot, selon lui.
Le 17 août dernier, un tribunal de Moscou a reconnu trois des cinq membres du groupe punk féministe Pussy Riot - Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et Nadejda Tolokonnikova - coupables de hooliganisme et les a condamnées à deux ans de colonie pénitentiaire pour avoir improvisé une "prière punk" devant l'autel de la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou, haut lieu du culte orthodoxe russe le 21 février. Lors de leur prière, les femmes ont supplié la Sainte Vierge de "chasser Poutine". Une vidéo de cette performance est disponible sur Internet. L'affaire a suscité un fort retentissement international. En appel, la justice russe a transformé la peine de Ekaterina Samoutsevitch en sursis, autorisant sa libération immédiate le 10 octobre dernier.