Le terrorisme international défie à nouveau le monde. Et seule la mobilisation de l’ensemble de la communauté mondiale est en mesure de l’enrayer efficacement, a déclaré le directeur du Service fédéral de sécurité (FSB) de Russie Alexandre Bortnikov à une conférence des chefs de services spéciaux, organes de sécurité et de maintien de l’ordre, tenue à Moscou.
La décapitation du réseau terroriste le plus influent au monde Al-Qaïda a provoqué un regain d’activité d’autres mouvances radicales, a remarqué le chef du FSB. Selon lui, on enregistre actuellement le déplacement des pôles d’activité terroriste vers de nouvelles régions :
« Aujourd’hui un affaiblissement relatif du noyau d’Al-Qaïda, lié à l’élimination de plusieurs de ses chefs, est compensé par un regain d’activité des organisations terroristes régionales contrôlées ou affiliées, qui profitent des conflits à caractère religieux et ethnique. On voit passer au premier plan la menace de la prolifération des activités terroristes au Proche-Orient et dans le Nord de l’Afrique ».
M. Bortnikov a noté en outre que le terrorisme international diversifiait et propageait activement ses nouvelles formes d'activités. Ainsi, on devine la main d’Al-Qaïda dans l’organisation des incendies criminels en Europe, a informé M. Bortnikov.
« A titre d’exemple de la stratégie des « mille piqûres », appliquée par Al-Qaïda il faut noter les incendies criminels des forêts dans les pays de l’UE. Cette méthode permet d’infliger un préjudice économique et moral sans préparation préliminaire spéciale. Et la probabilité d’identifier les incendiaires par les services spéciaux est minimale. De plus, des instructions détaillées sur la manière d'organiser le « djihad forestier » sont postées sur des sites extrémistes ».
Comme l’a expliqué à la Voix de la Russie le directeur exécutif du Comité contre le terrorisme du CS de l’ONU Mike Smith, le problème réside dans l’absence d’unanimité sur le terrorisme au sein de la communauté mondiale :
« On sait que les divers pays appliquent des politiques antiterroristes différentes. La notion de terrorisme varie suivant les pays. En ce moment il n’existe pas dans les structures de l’ONU de définition concertée. L’ONU comprend 193 Etats. Et pour en venir à une notion partagée de terrorisme il faut l’accord de tous les pays membres ».
En même temps, le chef du FSB de Russie Alexandre Bortnikov a exprimé la conviction que les efforts conjugués de tous les participants à la communauté anti-terrorisme sera le gage d’une lutte efficace contre les nouvelles menaces et déterminera le vecteur correct de la coopération ultérieure. T