Tbilissi ne renonce pas aux projets de revanche à l'égard de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, deux anciens territoires géorgiens au centre d'une guerre de cinq jours en août 2008, a déclaré mercredi à RIA Novosti le ministre adjoint russe des Affaires étrangères Grigori Karassine.
"La situation actuelle le long de la frontière abkhazo-géorgienne est réellement tendue. Les membres des forces spéciales géorgiennes pénètrent dans la région de Gal, habitée pour la plupart par de Géorgiens ethniques, et terrorisent de façon méthodique sa population. La Géorgie cherche à déstabiliser la région", a fait savoir le vice-chef de la diplomatie russe.
Selon lui, de telles démarches témoignent du fait que les "scénarios de vengeance" et les méthodes de recours à la force "restent présents dans l'esprit des politiciens géorgiens les plus zélés".
"Compte tenu du contexte préélectoral (en Géorgie, ndlr), on s'efforce d'alimenter les craintes liées à la "menace russe". L'hystérie autour des exercices militaires Caucase-2012 se poursuit depuis près d'un an. Des répliques fusent sur des projets d'agression russe et des tentatives de détruire la souveraineté géorgienne", a ajouté le diplomate.
"La machine de propagande de Tbilissi tourne à plein régime. Nous espérons cependant que le bon sens triomphera, mais pour y parvenir, il faut du temps, il faut comprendre que l'heure est venue de renoncer à l'hystérie au profit d'une politique responsable", a conclu M.Karassine.