Washington appelle le Conseil suprême égyptien des forces armées (CSFA), qui dirige actuellement le pays, à remettre au plus vite le pouvoir à un gouvernement civil, a déclaré lundi le porte-parole du Pentagone, George Little.
"Nous espérons que le CSFA transmettra le pouvoir à un gouvernement civil démocratiquement élu, comme annoncé précédemment", a annoncé M.Little aux journalistes lors d'un point-presse à Washington.
Selon le responsable, les États-Unis sont en outre préoccupés par les récents amendements à la Constitution égyptienne, qui élargissent considérablement les compétences du CSFA durant la période de transition.
Selon les amendements, publiés dimanche dernier, le CSFA détient le pouvoir législatif suite à la dissolution du parlement du pays, reconnu illégitime par la Haute cour constitutionnelle égyptienne. En outre, le Conseil garde le droit exclusif de nommer et limoger les chefs militaires. D'après la nouvelle constitution, le président égyptien ne peut pas déclarer la guerre ou utiliser les troupes pour maintenir l'ordre dans le pays sans autorisation du CSFA.
Précédemment, le CSFA, qui dirige le pays depuis la chute du président Hosni Moubarak en février 2011, a promis d'achever la conception et l'adoption d'une nouvelle Constitution d'ici quatre mois et demi, et de tenir des législatives avant la fin de 2012. Jusqu'au scrutin, le Conseil conservera le pouvoir législatif.