Nous proposons à votre attention notre rubrique hebdomadaire « Gros plan sur l'Afrique ». Son auteur Alexeï Grigoriev vous invite à écouter son sujet « Moscou a célébré le Jour de l’Afrique » et traditionnellement – un bref aperçu des événements « L’Afrique – les échos de la semaine ». Mailez à l’auteur de la rubrique à l’adresse mail yazon@ruvr.ru
Le Jour de l’Afrique est célébré traditionnellement le 25 mai dans plusieurs villes russes où font leurs études les Africains qui participent aux solennités avec leurs amis russes. Le président de Russie Vladimir Poutine a félicité les peuples, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays africains.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a félicité à la veille du Jour de l’Afrique les diplomates africains accrédités à Moscou :
L’anniversaire de la fondation de l’OUA en mai 1963, a dit le ministre, est considéré en Russie comme le symbole de l’amitié sincère entre les peuples africains et notre pays qui se prononçait résolument pour affranchir les pays du continent de la dépendance coloniale, consolider leur indépendance politique et réunir les conditions pour leur développement socio-économique. Le Décret du Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine « Sur les mesures en vue d’appliquer la politique extérieure de la Fédération de Russie » confirme l’invariabilité de cette stratégie de la Russie. L’objectif de développer les liens d’amitié traditionnels et la coopération diversifiée avec les pays africains, d’étendre les contacts avec l’UA et les institutions sous-régionales est formulé dans le Décret parmi les priorités du ministère des AE et de l’Exécutif.
Les Etats africains, a dit le chef de la diplomatie russe, sont en train de réaliser les tâches difficiles liées aux réformes intérieures. Beaucoup est fait pour précipiter la croissance, raffermir l’unité politique et la coopération culturelle sur le continent. L’Afrique joue un rôle de plus en plus important sur l’échiquier international. La Russie soutient l’intégration politique et économique dans le cadre de l’UA et des associations régionales. Selon le ministre, c’est une condition substantielle d’un développement stable et de l’épanouissement du continent.
Le progrès socio-économique dépend pour une large part du maintien de la paix et de la stabilité. Beaucoup d’événements dramatiques se sont produits depuis notre réunion en 2011. Les peuples de Libye, de Tunisie, d’Egypte traversent une période difficile. Une brusque aggravation ces derniers temps des crises dans plusieurs pays africains : Côte d’Ivoire, Mali, Guinée-Bissau, les rapports entre deux Etats soudanais, la situation dans la Corne de l’Afrique rendent perplexe. Il importe de régler au plus vite dans l’intérêt commun les crises pour prévenir la dissémination des conflits. Les Africains devraient jouer le rôle clé dans ces processus avec le concours actif de la communauté internationale. Nous saluons les efforts de l’UA en vue de poser les fondements de la sécurité collective et de créer leur potentiel de paix. Nos liens économiques et d’investissements ont un grand potentiel. Les compagnies russes prenant des vastes possibilités offertes par l’Afrique et renforçant leur présence sur le continent sont de plus en plus nombreuses. Les contacts entre les milieux d’affaires sont fondés sur l’égalité en droits, l’avantage mutuel, la compétitivité. Qui plus est, la Russie aide les pays africains au niveau interétatique, sous l’égide de l’ONU, du G8, dans d’autres formats multipartites.
L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo dans la Fédération de Russie Jean-Pierre Louyebo a pris la parole à la réunion …
Le chef de l’Agence fédérale pour les problèmes de la CEI, des expatriés et la coopération humanitaire (Rossotroudnitchestvo) Constantin Kossatchev a dit, en particulier, dans une interview à notre correspondant :
Le remplacement de notre paradigme dans la politique extérieure au début des années 1990 en vue de la désidéologiser par rapport à la politique soviétique a entraîné la disparition de plusieurs vecteurs, notamment africain, dit Constantin Kossatchev. Nous sommes fondés d’affirmer que cette période est révolue et la Russie renforce ces cinq-dix dernières années sa présence en Afrique, en régime pragmatique de recherche d’intérêts et de projets mutuellement avantageux. Le ministère russe des AE raffermit le volet africain, un représentant spécial du président pour l’Afrique est désigné. Plusieurs ministères et départements russes sont en quête de possibilités de promouvoir la coopération avec les pays africains, le gros business russe accorde une attention sérieuse à l’Afrique ce qui porte à croire que la Russie revient pour longtemps sur le continent. Je suis heureux de constater que Rossotroudnitchestvo que j’ai l’honneur de diriger n’est pas en retard en la matière. Nous entendons ouvrir les Centres de culture et de science russe en Afrique et mettre en œuvre un vaste programme de coopération humanitaire.
Nous proposons à votre attention encore une interview recueillie par téléphone auprès du directeur du Centre d’études russo-africaines de l’Institut d’Afrique de l’Académie des sciences de Russie Evguéni Korendiassov.
