Le Vatican ne veut plus être soupçonné de blanchiment d'argent

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Le président de la banque du Vatican Ettore Gotti Tedeschi est licencié avec cette formule : « négligence envers les devoirs d'une très grande importance ». En outre, au Vatican on trouve que Tedeschi a permis la fuite dans la presse de certains documents du Vatican.

L'ex-directeur lui-même a refusé de commenter sa démission. Gotti Tedeschi présidait la banque du Vatican connue comme « l'Institut des affaires religieuses », dès 2009. Et c’est alors que les employés de la banque du Vatican ont été soupçonnés de manipulations financières. Alors, la cour a commencé l'enquête concernant Gotti Tedeschi et un autre  dirigeant de la banque - Paolo Cipriani. La section de la reconnaissance financière de la Banque de l'Italie a établi qu'entre  2006 et 2008, 180 millions d'euros ont été virés illégalement de la banque du Vatican à l’une des branches romaines de la banque italienne UniCredit. Plus tard, au cours de l'enquête, la somme a diminué jusqu'à 23 millions d'euros.

En 2010, le Vatican a décidé de créer un département de sécurité financière, chargé de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Au dire des experts, c'est un pas tardif, en tenant compte de l'histoire qui a fait sensation encore au début des années 80 sur les transactions financières ténébreuses de la banque du Vatican. Elles étaient organisés par son chef, l'archevêque américain Paul Marzincus, celui-ci est mort en 2006, sans avoir divulgué l'information sur ses contacts avec " Banco Ambroziano " milanais. Il était établi que son directeur, Roberto Calvi, blanchissait  les revenus illégaux de la mafia sicilienne. En juin 1982, c'est-à-dire il y a 30 ans,  Calvi  était trouvé pendu sous le pont londonien des Frères Noirs. Les frères noirs est un des symboles utilisés partout par la franc-maçonnerie italienne.

Selon l'expert Stefano Monteverdi, pour le Vatican « il est important de continuer l'enquête commencée et ne pas s'arrêter après la démission du banquier principal ».

" Bien sûr, cette question est inévitable : pourquoi est-ce que les abus sont  diffusés maintenant ? La réponse est évidente : le Vatican était ces dernières années durement critiqué parce que beaucoup de choses se faisaient sous le manteau. Donc, pour retrouver son  ancienne renommée, le Vatican est obligé aujourd'hui d'entreprendre des démarches radicales. La confiance des croyants est très importante, comme la confiance en Pape, le chef de l'église catholique. En mettant en doute l'Église et le Pape, vous mettez en doute tout le système ".

D’après l'avis de Stefano Monteverdi, la transparence est plus importante aujourd'hui que les dessous économiques de cette affaire.

" Aujourd'hui, la vérité est plus importante que le côté économique. Et nous voyons que l'Église aspire à jeter de la lumière sur les affaires, qui à la longueur de plusieurs années suscitaient en nous le sentiment de l'indignation. Parmi ces affaires, j'ai en vue l'activité de la banque du Vatican, qui, selon l'avis de plusieurs observateurs, était longtemps « la blanchisserie de l'argent sale » du monde entier ".

La démission de Tedeschi, trouve Monteverdi, dit que le Pape actuel Benoit ХVI ne souhaite plus tolérer les abus au Vatican et aspire à les rendre publics. Ainsi, nous sommes les témoins d'un important tournant dans l'histoire du Vatican.

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