La Commissaire pour les affaires intérieures de l’UE Cecilia Malmström a déclaré que les voyages sans visas sur le continent constituaient l’acquis le plus précieux de l’intégration européenne et une condition sine qua nom de l’épanouissement économique des pays signataires de l’accord Schengen.
Les débats sont loin d’atténuer le potentiel de conflits accumulé dans les rapports entre la Commission européenne et certains Etats de la zone Schengen. Le Danemark, l’Allemagne ou la France exigent le droit d’introduire si nécessaire un contrôle plus prolongé sur leurs frontières intérieures.
L’état insatisfaisant du contrôle des itinéraires méditerranéens de migration de Turquie en Grèce et plus loin en Europe est constaté dans le document. Il est recommandé aux institutions grecques de durcir le contrôle des frontières maritimes et d’utiliser plus rationnellement les moyens accordés à ces fins au pays par l’UE.
Les déclarations concernant d’autres Etats sont moins catégoriques. Il est conclu que malgré le potentiel pour le perfectionnement dans certains cas, il n’y a pas de lacunes qui prescriraient une ingérence urgente de la Commission européenne. Dit Vladislav Belov, chef du département des pays et des régions de l’Institut d’Europe :
" Ils constatent les faits qu’il faut examiner ensuite dans les instances appropriées, dit Vladislav Belov. C’est Bruxelles et non pas le ministre de l’intérieur dans le gouvernement de François Hollande ni son homologue dans le gouvernement d’Angela Merkel qui adopte les décisions. A mon avis, c’est une approche parfaitement logique.
Moscou, poursuit Vladislav Belov, est intéressée elle aussi à un contrôle efficace aux frontières de la zone Schengen, le problème des migrations illégales concernant la Russie. L’emploi de la langue d’Esope lors de ces débats n’est pas tellement important ".