Néanmoins, l’adoption de ce document constitue une des conditions obligatoires de simplification du régime des visas entre la Moldavie et les pays de l’UE. Cette situation a été commenté par la rédactrice en chef du journal national Moldavskie Vedomosti Natalia Ouzoun, dans une interview accordée à la Voix de la Russie.
Selon Mme Ouzoun, les Moldaves dénoncent catégoriquement la loi sur la non-discrimination des minorités sexuelles. « Les manifestations ont duré près de deux semaines. L’évêque moldave Marchel a même proposé de ne pas célébrer les offices à la santé des hommes politiques ». Les députés ont finalement décidé de ne pas adopter cette loi.
La loi sur la non-discrimination des minorités sexuelles est entrée en vigueur dans 10 des 27 pays de l’UE. Elle n’a été adoptée que dans les pays où le problème de discrimination existait vraiment. D’après Mme Ouzoun, la nouvelle loi propose de défendre les droits des citoyens qui sont déjà défendus, notamment des minorités ethniques, des handicapés, des représentants des autres confessions. « Les minorités sexuelles sont le seul groupe qui n’a jamais été mentionné dans les lois moldaves », a ajouté Natalia Ouzoun.
Quels sont vos pronostics concernant le développement de cette situation ?
« Le premier ministre promet que la loi sera néanmoins adoptée. Les députés du parti libéral-démocrate comptent mener une campagne de popularisation de la loi à travers le pays », estime Mme Ouzoun. Une autre opinion demeure tout de même dans le parlement : celle de supprimer tout simplement ce point de la loi qui ne sera jamais reconnue par l’Eglise.