Une délégation russe et des députés européens examineront le 28 mars à Bruxelles l'application du "troisième paquet énergie" et l'élaboration de normes réglementant la mise en place d'infrastructures transfrontalières tels que le gazoduc South Stream, indique un communiqué du ministère russe de l'Energie.
Approuvé par les autorités européennes à la fin de 2009, le Troisième paquet de libéralisation du marché de l'énergie (dit "troisième paquet énergie") englobe six actes législatifs limitant le droit des producteurs verticalement intégrés de posséder et de gérer les réseaux de transport d'énergie. Les textes consacrent notamment le principe de la séparation des activités de production et de transport d'énergie. Toute compagnie étrangère qui ne respecte pas ce principe pourrait se voir interdire le marché de l'UE.
Moscou s'oppose à ce paquet, estimant qu'il vise principalement Gazprom, premier importateur de gaz russe vers l'Europe.
La Russie propose d'accorder un statut spécial au gazoduc South Stream, projet visant à acheminer du gaz russe vers l'Europe par le fond de la mer Noire. Si ce gazoduc faisait partie du réseau européen TEN-E (Trans European Energy Network), il ne serait pas concerné par le "troisième paquet énergie" qui prévoit l'accès de tierces parties à ce pipeline.
Outre le statut du gazoduc South Stream dont la construction n'a pas encore démarré, les participants au Dialogue énergétique Russie-UE évoqueront la préparation d'un accord sur la synchronisation des systèmes énergétiques russe, letton, lituanien et estonien, ainsi que les mesures visant à fiabiliser l'approvisionnement de l'Europe en gaz naturel.