L’expédition britannique dirigé par Robert Scott s’est rendue vers le Pôle Sud presqu’en même temps que celle de Roald Amundsen. Les Anglais ont atteint le pôle un mois après Roald Amundsen. Mais le retour de Scott a été tragique: tous sont morts de retour tués par le froid et la famine. L’existence même du sixième continent n’était pendant longtemps pour les géographes qu’une hypothèse qui a été confirmée en 1820 par l’expédition de deux navires russes «Vostok» et «Mirny» commandés par Fabian Bellingshausen et Mikhaïl Lazarev quand leurs navires ont su se rapprocher des côtes antarctiques.
Aujourd’hui l’Antarctique est en quelque sorte une république des chercheurs représentant 27 pays. Les explorateurs polaires ont baptisé ce continent autrement, raconte le chef des relations internationales de l’institut de recherches arctique et antarctique de Saint-Pétersbourg Serguéy Pryanikov.
«C’est un continent sans frontières. L’important est le principe de coopération fixé par la Convention sur l’Antarctique. Même pendant la guerre froide les explorateurs polaires coopéraient librement avec leurs collègues ce qui était très important grâce aux échanges de connaissances aux différentes conférences».
En été le nombre de chercheurs de tous les continents atteint en Antarctque 10 mille personnes. En hiver avec sa température de 60-80 degrés Celsius il n’en reste que mille. Les explorateurs russes travaillent à 5 stations qui ne se ferment jamais. Au mois de février dernier, à la station «Vostok», le forage long de 40 ans a permis d’atteindre la surface du lac d’eau douce se trouvant à 4 km de la surface de glace. L’année prochaine on va prélever les échantillons de l’eau et des sédiments de fond qui peuvent contenir des découvertes extraordinaires, car le lac s’est couvert de la glace il y a 40 millions d’années. Une autre direction importante des recherches menées par les chercheurs russes est l’étude des changements climatiques en Antarctque, car les régions polaires jouent le rôle-clé dans le climat de la planète. Les travaux non moins intéressants sont menés par les géologues russes, note le chef de l’expédition antarctique russe Valéryï Loukine .
«Il ne s’agit pas de la prospection géologique, celle-ci étant interdite par les conventions internationales, mais de l’évaluation des richesses naturelles en perspective, vu leur manque éventuel dans l’avenir les conventions peuvent être modifiées. Il faut être prêt à cette situation. Les biologistes russes étudient les écosystèmes de l’Antarctque qui subissent un impact anthropogène ce qui demande une prudence extrême. Mais les micro-organismes acquièrent des formes vigoureuses qui leur permettent de survivre dans ces conditions extrêmes. Ainsi ils peuvent servir de matière première pour créer des médicaments tout nouveaux».
Le Traîté de Washington de 1959 a proclamé que le sixième continent est une zone libre des armes nucléaires et autres. Ce Traîté international unique permet d’étudier l’Antarctque dans l’intérêt de l’humanité entière.