C’est ce qu’a annoncé le vice-ministre des Transports de Russie Valéry Okoulov. Parmi elles : une révision de l’accord sur le principe de « ciel ouvert » et la suspension des pourparlers sur l’augmentation de la fréquence des survols de la Sibérie par les compagnies aériennes de l'Union européenne.
L’obligation taxant les émissions polluantes des compagnies d’aviation de toutes nationalités est entrée en vigueur le 1er janvier 2012 et doit être acquittée au printemps de 2013. La seule compagnie russe Aeroflot devra alors verser près de 25 millions d’euros. La somme est importante, et le transporteur devra en conséquence faire payer davantage les passagers. Surtout que l’infraction à la nouvelle règle sera pénalisée par des amendes de 100 euros pour la tonne d’émissions de CO2 et peut même entraîner l’interdiction des vols dans l’UE. Alors que des mesures, telles que la rénovation du parc d’avions, que les compagnies appliquent justement pour réduire de telles émissions, sont en réalité plus efficaces, sont persuadés des experts. L’indignation de la Russie est compréhensible. Mais Moscou va réagir. Le plus grand pays du monde est l’un des marchés les plus prometteurs pour les transporteurs aériens, et c’est l’atout essentiel du ministère russe des Transports. On est prêt à l’utiliser, a raconté le vice-ministre Valéry Okoulov.
Si la directive européenne n’est pas ajournée, nous allons indiquer aux pourparlers avec les pays européens sur les éventuelles restrictions des droits commerciaux. Cela concerne avant tout les itinéraires transsibériens. La plupart des pays européens nous demandent principalement d’augmenter la fréquence de tels vols. Un refus sera un coup sensible porté aux intérêts des compagnies européennes.
Si le ciel se ferme pour les transporteurs européens, il s’ouvrira pour d’autres qui l’attendent – le Japon, la Chine, la Corée, le Vietnam.