Le président russe Dmitri Medvedev a espéré mercredi que l'"éloignement" entre les peuples russe et géorgien s'estomperait bientôt, en indiquant que cela impliquait des efforts réciproques des deux parties, y compris de Tbilissi.
"Nous sommes prêts à rétablir des relations diplomatiques avec la Géorgie, l'initiative de leur rupture ne nous appartenant pas. Il n'y a qu'un seul homme avec lequel je ne veux pas avoir affaire. Je refuse de le rencontrer et de lui serrer la main", a déclaré le chef de l'Etat russe, qui n'a pas changé d'attitude envers le président géorgien Mikhaïl Saakachvili.
Dmitri Medvedev a déclaré auparavant qu'il ne pardonnerait jamais à Saakachvili l'assassinat de Russes, notamment de soldats de la paix russes en Ossétie du Sud en août 2008.
"Quant au peuple géorgien, je veux que cet éloignement finisse le plus tôt possible", a conclu le président russe.
Le 8 août 2008, la Géorgie a lancé une offensive militaire contre l'Ossétie du Sud, détruisant Tskhinvali et tuant des centaines de civils ainsi que des soldats de la paix russes déployés dans cette république autoproclamée. La Russie a riposté militairement et contraint la Géorgie à la paix avant de reconnaître le 26 août l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, autre ancienne région autonome géorgienne.
Affirmant avoir été "victime d'une provocation russe", la Géorgie a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et décrété les républiques "territoires occupés".