La Ligue arabe a commencé mardi à retirer de Syrie les 55 observateurs des pays du Golfe faisant partie de la mission d'observation envoyée dans le pays le 26 décembre dernier, a annoncé aux journalistes au Caire Adnan al-Khudeir, responsable du quartier général de la mission.
"La décision de retirer les observateurs a été prise par les autorités de leurs pays respectifs, et le rappel des autres membres de la mission devra également être initié par les dirigeants des États en question", a ajouté le responsable.
Le Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG) a précédemment décidé de retirer ses observateurs de Syrie, en dépit de l'initiative de la Ligue arabe visant à proroger d'un mois le mandat de la mission d'observation dans le pays. Le CCG a ainsi suivi l'Arabie saoudite qui avait décidé deux jours plus tôt de retirer ses observateurs car, selon Riyad, la Syrie ne respecte pas le plan de règlement proposé par la Ligue arabe.
La Ligue arabe avait envoyé ses observateurs le 26 décembre dernier, après avoir signé un protocole ad hoc avec Damas. D'après le chef de la mission d'observation, le général soudanais Mohammad Al-Dabi, les autorités du pays ont retiré les troupes blindées des villes et ont libéré 2.239 détenus, et les affrontements étaient principalement provoqués par l'opposition armée.
Le CCG est néanmoins resté mécontent des efforts déployés par Damas pour appliquer le plan de règlement de la crise élaboré par la Ligue. Dans ce contexte, il a formulé un nouveau plan proposant au président Bachar al-Assad de céder ses pouvoirs à son adjoint Farouk al-Sharaa et de mettre en place un gouvernement d'union nationale.
Damas a toutefois rejeté le nouveau plan en estimant qu'il portait atteinte à la souveraineté nationale du pays.