Le procès du président égyptien déchu Hosni Moubarak, de ses deux fils et de son ministre de l'Intérieur, accusés de meurtre de manifestants et de corruption, a repris mercredi au Caire après trois mois d'interruption, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.
Le raïs déchu, âgé de 83 ans, a été transféré au Caire en hélicoptère depuis le Centre médical international, situé à 40 kilomètres de la capitale. L'ex-président, ses fils, Alaa et Gamal, ainsi que l'ancien ministre de l'Intérieur, Habib el-Adly, et six hauts responsables policiers, se trouvent sur le banc des accusés.
Les avocats des accusés affirment que les troubles qui ont entraîné la chute du régime de Moubarak avaient impliqué "des forces aussi bien intérieures qu'extérieures". Selon eux, les attaques contre les postes de police ainsi que les vols de véhicules policiers, qui ont ensuite été utilisés pour écraser les manifestants, ont été orchestrés par le mouvement chiite Hezbollah, par des "Frères musulmans" ainsi que par un groupe armé palestinien, les "Brigades Ezzedine al-Qassam".
Hosni Moubarak a été chassé du pouvoir le 11 février, au terme d'une révolte populaire sans précédent, après trois décennies à la tête du pays. Selon un bilan officiel, environ 850 personnes ont péri pendant les 18 jours du soulèvement qui l'a conduit à la démission.