Mikhaïl Saakachvili brandit à nouveau l’épouvantail de la «menace russe» devant ses compatriotes et ses alliés occidentaux. Le parlement géorgien a adopté le 23 décembre la nouvelle doctrine de sécurité nationale. Le document a été revu après le conflit armé d’août 2008.
Tbilissi n’en finit pas de présenter la Russie comme un Etat agresseur impérialiste. Il est écrit dans ce nouveau texte que «l’objectif de la Russie est de transformer la Géorgie en un Etat inefficace, l’empêcher dans sa vocation européenne et atlantiste et la faire revenir dans l’orbite russe par la force».
La Russie pourrait à nouveau agresser le pays ou organiser des attentats terroristes. La Géorgie parle aussi d'occupation des territoires par la Russie en faisant référence à l'Abkhazie et à l'Ossétie du Sud.
Rien de nouveau
Selon Evgeni Voïko, du centre russe de conjonture politique, il n'y a rien de nouveau dans ce texte. Ce sont toujours les mêmes déclarations alarmistes et négatives à l'égard de la Russie.
«C'est destiné aux alliés occidentaux de la Géorgie. On relève la ligne euro-atlantique avec la poursuite des programmes en vue de l’adhésion de la Géorgie à l’Union Européenne et à l’OTAN. Cela montre que la Géorgie maintient ses projets et qu'elle attend toujours du soutien, même si le pays ne fais pas partie de l'organisation militaire», souligne l'analyste.
Moscou n’a pas commenté officiellement la nouvelle doctrine. Le président russe Dmitri Medvedev et le Premier ministre Vladimir Poutine ont déclaré à plusieurs reprises qu’il n'était pas possible de négocier avec la Géorgie, tant que Mikhaïl Saakachvili considèrera la Russie comme un pays ennemi.