Après la revue du courrier nous allons répondre aux questions de nos auditeurs concernant le Musée de la radio, les restaurants français de Moscou et l’écrivain de science-fiction Ivan Efremov.
Bonjour, chers auditeurs! Je voudrais commencer la revue du courrier par la lettre de notre auditeur fidèle Serge Finet d’Hérin: « J’aime la musique classique de Beethoven, Mozart à Chostakovitch. J’écoute dans les moments de détresse - pas longtemps. J’aime la Science Fiction, je relis pour la deuxième fois le roman Cor Serpentis de l’écrivain Efremov. Je l’apprécie plus que la première fois. L’astronef Tellur conduit dans le cosmos par des robots. L’équipage humain est endormi pour 700 ans et réveillé par des robots. C’est beau à lire».
Anne Antomarchi du Canada raconte: « Je vous écoute toujours à chaque fois que mon métier ne m’appelle pas à l’extérieur et je suis toujours sous le charme des reportages et entrevues... Ce qui se passe dans le monde ne me laisse pas indifférente et parfois m’inquiète. Je vous enverrai très bientôt le document concernant mon projet de documentaire».
J'attends ce projet avec impatience parce qu'il concerne le citoyen de Russie.Marc Vassallo de Romorantin nous a envoyé un très bon rapport d'écoute. Il est cuisinier et c'est pourquoi il demande:« Y a-t-il beaucoup de restaurants français à Moscou? Font-ils des spécialités régionales françaises ? Comment est considérée la cuisine française en Russie ? » Aujourd'hui nous allons répondre à ces questions.
Pendant une certaine période nous n'avons pas reçu de nouvelles de Gilles Gautier de Lucé. Et voilà nous avons reçu de lui une lettre: « Un petit bonjour de Lucé et ces 2 rapports. Il y a donc un petit moment que je vous avais écouté: un petit accident de travail me laisse un peu de temps pour écouter. J’espère avoir de vos nouvelles. Dans une émission vous disiez que les français ne s’intéressent pas de ce qui se passe à l’extérieur de leur pays. Je suis tout à fait d’accord avec vous. Mais heureusement, il en a qui s’y intéressent, même s’ils sont peu nombreux. Par exemple certains disent encore la Tchécoslovaquie, l’URSS… Avec les écoutes radio on s’intéresse et on apprend beaucoup sur le pays que l’on écoute. Alors, continuez ainsi. Salutations à toute l’équipe».
Didier Vasseur d’Amiens nous a envoyé un rapport d'écoute: « Très bonne émission. J’aime écouter le dimanche, surtout la «Boîte aux lettres» et aussi les nouvelles: ce qui s’est passé du lundi à vendredi».
Voilà encore un rapport de Philippe Marsan de Biganos: « Сi-joint le rapport d’écoute avec un SINPO de 4/5 en moyenne et un ancien récepteur de 1957 à lampes! Y a-t-il un musée de la radio à Moscou? »
Oui le Musée de la radio c'est l'un des musées les moins connus de Moscou. Il se trouve dans le bâtiment de l'une des écoles de Moscou. Cependant, pour ceux qui s’intéressent à la radiotechnique cela sera intéressant de visiter ce musée. Au début, une collection des appareils différents, des éléments de la radio qui symbolisaient la liste des moyens techniques, utilisés par les amateurs de la radio dans la radiocommunication et la construction s'est formée à la base du département technique du Radio-club central de l'URSS Krenkel. Pour garder et exposer cette collection on a construit dans le vestibule une salle spéciale faite de l'armature d'aluminium et du verre.
Au début cette collection a été perçue comme une exposition parce qu’il y en avait des articles pour les amateurs de la radio, commandés par la Radio centrale et des moyens de la radiocommunication d'amateur. Au début des années 1990 on a compris que dans cette exposition il y avait des objets qui devraient se trouver au musée. Il y avait déjà 250 objets. Au début des années 2000 l'exposition a été menacée: on a établi une période pendant laquelle il fallait libérer la salle construite spécialement pour le musée. Grâce aux efforts des amateurs de la radio on a réussi de trouver un Centre d'éducation qui a offert au musée des salles. Le Musée a été bientôt enregistré. Actuellement au musée il y a mille objets exposés. Le musée possède d’un émetteur de radio amateur collectif.
L'exposition du musée commence par des appareils militaires. Il y a beaucoup de transmetteurs militaires, un récepteur d'un navire, les lampes, mêmes les plus anciennes. Dans le Musée on peut voir un téléphone de champs de 1913, deux maquettes en action du premier récepteur et du premier récepteur à lampe.
Marc Vassallo de Romorantin demande s' il y a beaucoup de restaurants français à Moscou, s'ils font des spécialités régionales françaises et comment la cuisine française est considérée en Russie. Il faut dire que l'intérêt de notre auditeur envers ce sujet est professionnel parce qu'il est cuisinier.
Cela fait déjà un quart du millénaire que les Russes admirent la cuisine française. Ce n'est pas correct de penser que la cuisine française est venue en Russie à l'époque des guerres napoléoniennes et avec les cuisiniers prisonniers. A l'époque d’Élisabeth I le cuisinier français c'était une grande chance dans la maison du seigneur. Mais les Russes ont commencé à préparer partout les plats français après 1812 et nous le faisons jusqu'à présent. En plus, nos cuisines sont devenues si proches que parfois il est difficile à dire à qui appartient tel où tel plat surtout quand tu ne connais pas son nom. Par exemple, le « petit farci », où bien les légumes farcis, à commencer par les tomates jusqu’aux courgettes qui appartiennent à la cuisine nationale de Provence. Qui parmi nous ne fait pas des tomates, des courgettes et des poivres farcis ?
Dans plusieurs restaurants de Moscou où on peut goûter les plats italiens il y a également des plats de la cuisine française. Si l’on parle des restaurants où il n’y a que la cuisine française, à Moscou il y en a une quinzaine. Ils se trouvent au centre ville. L’un des restaurants typiquement français Le Restaurant se trouve dans le quartier de Krasnaya Presnia.
Dans ce restaurant il y a deux niveaux. Au rez-de-chaussée il y a une grande salle beige claire avec un comptoir de bar et un barbecue ouvert. La salle du premier étage c’est un balcon d’où l’on voit très bien tout le restaurant. Le plancher en bois de chaîne, des lustres forgés créent une atmosphère élégante et confortable où on peut organiser une rencontre d’affaires où un dîner romantique. Aux murs il y a une petite galerie de peinture moderne.
Au restaurant on peut goûter les légumes verts mijotés avec des fruits de mer grillés et de la sauce à la truffe, une salade avec du magret de canard, le carré d'agneau avec des légumes grillés et la sauce à la canneberge, le canard de Barbarie aux pommes avec de la sauce à l’orange, le turbo grillé, la soupe à la citrouille avec la purée des petits pois, la soupe au gingembre avec du saumon. Pour le dessert on vous proposera le gâteau au fromage avec des baies, la crème brûlée de la Bourgogne, le chocolat chaud Fondant avec une glace vanille. Le chef du restaurant s’appelle Emmanuel Renault.
Le célèbre chef Patrice Téreygeola a été étonné par ce qu’à Moscou il n’y avait aucune crêperie française qui sont énormément populaires en Normandie et en Bretagne. Patrice savait que les crêpes françaises différaient des nôtres. Elles sont plus grandes, très fines, mais élastiques et c’est pourquoi elles ne se déchirent pas. Au début d’août 2002 la première Crêperie de Paris a ouvert ses portes dans la rue Profsoyouznaya. Elle était loin du centre et très petite (deux fois plus petite qu’aujourd’hui), dans deux semaine il y avait déjà la queue des gens qui voulaient goûter les plats de Patrice. Le style de la crêperie était tout à fait comme dans le restaurant aux Champs-Élysées : les cloisons métalliques ajourés, les lanternes rondes blanches, les fleurs dans la journée et les bougies le soir, la musique française, les copies des célèbres affiches parisiennes du début du XXs aux murs et l’atmosphère confortable. Ce restaurant est devenu très populaire.
C’est vrai que les Russes aiment beaucoup les crêpes et pendant la fête de Maslenitsa (la semaine des crêpes) on les fait presque dans chaque famille.
Serge Finet d’Hérin écrit qu’il aime beaucoup lire les livres de l’écrivain de science-fiction Ivan Efremov. Aujourd’hui nous parlerons de cet écrivain.
Il est né en 1908, mais quand il était encore jeune il s’est ajouté encore un an pour commencer plus tôt à travailler, c’est pourquoi dans ses autobiographies il écrivait qu’il était né en 1907. A l’âge de quatre ans il a appris à lire, à six ans il a commencé à lire les romans de Jules Verne et il a aimé les livres sur les explorateurs, les navigateurs et les chercheurs. En 1919 avec l’armée rouge il est allé jusqu’à Perekop, il a été commotionné pendant un bombardement et a commencé à bégayer. En 1921 il est parti pour Petrograd (Saint-Pétersbourg). Il avait l’intention d’étudier et grâce à l’aide désintéressée des professeurs il a terminé l’école en deux ans et demie.
Il a dû à la fois étudier et travailler : Efremov travaillait comme chargeur et la nuit comme chauffeur. Après avoir terminé l’école en 1924 il est parti en Extrême-Orient. Il y avait l’académicien Souchkine qui a fait connaître à Efremov la paléontologie et il l’a aidé à faire les premières démarches dans ce domaine. Il a été matelot de la marine de l’Océan Pacifique et après il est revenu à Leningrad et il est entré à l’Université à la faculté de biologie. Depuis le milieu des années 1920 il participe aux plusieurs expéditions qui lui ont apporté des découvertes très précieuses. Certains épisodes de ces expéditions ont fait partie de ses récits.
En 1935 il a terminé comme externe l’Université minière de Leningrad et en 1941 il est devenu docteur es sciences biologiques. En 1935 il a déménagé avec le Musée paléontologique à Moscou et au début de la guerre il a été évacué à Alma-Ata et ensuite à Bichkek où il a eu la fièvre qui a provoqué une maladie sérieuse du cœur. En 1940 Efremov a élaboré le nouveau domaine de la science, la taphonomie qui étudie tous les processus qui interviennent après la mort d'un organisme jusqu'à sa fossilisation ainsi que la formation des gisements fossiles. L’expédition de l’Institut paléontologique qu’il avait dirigé a travaillé dans le désert de Gobi, c’est à elle qu’il avait consacré le récit documentaire « la Route des vents ».
Dans le désert de Gobi il a eu l’idée de créer un œuvre sur l’avenir cosmique, sur les vraies relations humains et sur une planète transformée par ses habitants en un jardin fleuri. C’était le roman « La Nébuleuse d'Andromède », publié en 1957. Le roman « L'Heure du Taureau » est apparu à la fin des années 1960, dans cet œuvre l’écrivain a prévenu le monde de la catastrophe sociale, écologique et morale qui le menaçait. Efremov est décédé le 5 octobre 1972, il n’a pas vu apparaître son quatrième roman « Taïs d’Athènes ». Il est enterré au cimentière de Komorovo dans la banlieue de Saint-Pétersbourg.
L’intégrité de la perception du monde d’Ivan Efremov est impressionnante. Efremov est devenu prototype de Fedor Kivrine dans le récit des frères Strougatski « Le lundi commence le samedi ». En 1967 le filme « La Nébuleuse d'Andromède » a vu le monde, le film «la Révélation d’Ivan Efremov » est apparu en 1990.