Boite aux lettres 25.11.11

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Boite aux lettres 25.11.11 - Sputnik Afrique
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Après la revue du courrier nous allons répondre aux questions de nos auditeurs concernant le Musée de la radio, les restaurants français de Moscou et l’écrivain de science-fiction Ivan Efremov. Bonjour, chers auditeurs!

 


Après la revue du courrier nous allons répondre aux questions de nos auditeurs concernant le Musée de la radio, les restaurants français de Moscou et l’écrivain de science-fiction Ivan Efremov.

Bonjour, chers auditeurs! Je voudrais commencer la revue du courrier par la lettre de notre auditeur fidèle Serge  Finet  d’Hérin:  « J’aime  la  musique  classique  de  Beethoven, Mozart à  Chostakovitch. J’écoute  dans  les  moments de détresse  -  pas  longtemps. J’aime la Science  Fiction,  je  relis pour  la  deuxième  fois  le  roman   Cor  Serpentis   de  l’écrivain  Efremov. Je  l’apprécie  plus  que  la  première  fois. L’astronef   Tellur  conduit  dans  le cosmos  par  des  robots.  L’équipage  humain   est  endormi  pour  700  ans  et  réveillé  par des  robots. C’est  beau  à  lire».

Anne  Antomarchi  du Canada raconte:  « Je  vous  écoute  toujours  à  chaque  fois  que  mon   métier  ne  m’appelle  pas  à  l’extérieur  et  je  suis  toujours  sous  le  charme  des  reportages  et  entrevues...  Ce  qui  se  passe  dans  le  monde   ne  me   laisse  pas   indifférente  et  parfois  m’inquiète. Je  vous  enverrai  très  bientôt  le  document  concernant  mon  projet   de  documentaire».

J'attends ce projet avec impatience parce qu'il concerne le citoyen de Russie.Marc Vassallo  de  Romorantin nous a envoyé un très bon rapport d'écoute. Il est cuisinier et c'est pourquoi il  demande:« Y a-t-il  beaucoup  de  restaurants  français  à Moscou? Font-ils  des  spécialités  régionales  françaises ?  Comment  est  considérée  la  cuisine  française  en Russie ? » Aujourd'hui nous allons répondre à ces questions.

Pendant  une certaine période nous n'avons pas reçu de nouvelles de Gilles  Gautier  de  Lucé. Et voilà nous avons reçu de lui une lettre:  «  Un  petit  bonjour  de  Lucé  et  ces  2  rapports.  Il  y  a  donc  un  petit  moment  que  je  vous  avais  écouté: un  petit  accident  de  travail  me  laisse   un  peu  de   temps  pour  écouter. J’espère  avoir  de  vos  nouvelles. Dans  une  émission  vous  disiez  que  les  français  ne  s’intéressent  pas  de  ce qui se  passe à l’extérieur  de  leur  pays. Je  suis  tout  à  fait  d’accord  avec  vous. Mais  heureusement, il  en  a   qui   s’y  intéressent,  même  s’ils  sont   peu  nombreux.  Par  exemple  certains  disent  encore  la  Tchécoslovaquie, l’URSS…  Avec  les  écoutes  radio  on  s’intéresse  et  on  apprend  beaucoup  sur  le   pays  que  l’on  écoute. Alors,  continuez  ainsi. Salutations  à  toute  l’équipe».

Didier Vasseur  d’Amiens nous a envoyé un rapport d'écoute: « Très  bonne émission. J’aime écouter  le  dimanche,  surtout  la  «Boîte  aux  lettres»  et  aussi  les  nouvelles: ce  qui  s’est  passé  du  lundi  à  vendredi».

Voilà encore un rapport de  Philippe  Marsan  de  Biganos: « Сi-joint  le rapport d’écoute  avec  un SINPO  de  4/5  en  moyenne  et  un  ancien  récepteur  de 1957  à  lampes! Y a-t-il  un  musée  de  la  radio  à  Moscou? »

Oui le Musée de la radio c'est l'un des musées les moins connus de Moscou.  Il se trouve dans le bâtiment de l'une des écoles de Moscou. Cependant, pour ceux qui s’intéressent à la radiotechnique cela sera intéressant de visiter ce musée. Au début, une collection des appareils différents, des éléments de la radio qui symbolisaient la liste des moyens techniques, utilisés par les amateurs de la radio dans la radiocommunication  et la construction  s'est formée à la base du département technique du Radio-club central de l'URSS Krenkel. Pour garder et exposer cette collection on a construit dans le vestibule une salle spéciale faite de l'armature d'aluminium et du verre. 

Au début cette collection a été perçue comme une exposition parce qu’il y en avait des articles pour les amateurs de la radio, commandés par la Radio centrale et des moyens de la radiocommunication d'amateur.   Au début des années 1990 on a compris que dans cette exposition il y avait des objets qui devraient se trouver au musée. Il y avait déjà 250 objets. Au début des années 2000 l'exposition a été menacée: on a établi une période pendant laquelle il fallait libérer la salle construite spécialement pour le musée. Grâce  aux efforts des amateurs de la radio on a réussi de trouver un Centre d'éducation  qui a offert au musée des salles. Le Musée a été bientôt enregistré. Actuellement au musée il y a mille objets exposés. Le musée possède d’un émetteur de radio amateur collectif.

L'exposition du musée commence par des appareils militaires. Il y a beaucoup de transmetteurs militaires, un  récepteur d'un navire, les lampes, mêmes les plus anciennes. Dans le Musée on peut voir un téléphone de champs de 1913, deux maquettes  en action du premier récepteur et du premier récepteur à lampe.

Marc Vassallo  de  Romorantin demande  s' il y a  beaucoup  de  restaurants  français  à Moscou, s'ils font  des  spécialités  régionales  françaises et comment la cuisine française est considérée en Russie. Il faut dire que l'intérêt de notre auditeur envers ce sujet est professionnel parce qu'il est cuisinier.

Cela fait déjà un quart du millénaire  que les Russes admirent la cuisine française. Ce n'est pas correct de penser que la cuisine française est venue en Russie à l'époque des guerres napoléoniennes et avec les cuisiniers prisonniers. A l'époque d’Élisabeth I le cuisinier français c'était une grande chance dans la maison du seigneur. Mais les Russes ont commencé à préparer partout les plats français  après 1812 et nous le  faisons jusqu'à présent.  En plus, nos cuisines sont devenues si proches  que parfois il est difficile à dire à qui appartient tel où tel plat surtout quand tu ne connais   pas son nom. Par exemple, le « petit farci », où bien les légumes farcis, à commencer par les tomates jusqu’aux courgettes  qui appartiennent à la cuisine nationale de Provence. Qui parmi nous ne fait pas des tomates, des courgettes et des poivres farcis ?

Dans plusieurs restaurants de Moscou où on peut goûter les plats italiens il y a également des plats de la cuisine française.  Si l’on parle des restaurants où il n’y a que la cuisine française, à Moscou il y en a une quinzaine.  Ils se trouvent au centre ville. L’un des restaurants typiquement français Le Restaurant se trouve  dans le quartier de Krasnaya Presnia.

Dans ce restaurant il y a deux niveaux. Au rez-de-chaussée il y a une grande salle beige claire avec un comptoir de bar et un barbecue ouvert. La salle du premier étage c’est un balcon d’où l’on voit très bien tout le restaurant. Le plancher en bois de chaîne, des lustres forgés  créent une atmosphère élégante  et confortable où on peut organiser une rencontre d’affaires où un dîner romantique. Aux murs il y a une petite galerie de peinture moderne.

Au restaurant on peut goûter les légumes verts mijotés   avec des fruits de mer grillés et de la sauce à la truffe, une salade  avec du magret de canard, le carré d'agneau avec des légumes grillés et la sauce à la canneberge, le canard de Barbarie aux pommes avec de la sauce à l’orange, le turbo grillé, la soupe à la citrouille  avec la purée des petits pois, la soupe au gingembre avec du saumon. Pour le dessert on vous proposera le gâteau au fromage avec des baies, la crème brûlée de la Bourgogne, le chocolat chaud Fondant avec une glace vanille. Le chef du restaurant s’appelle  Emmanuel Renault.

Le célèbre chef Patrice Téreygeola a été étonné par ce qu’à Moscou il n’y avait aucune crêperie française qui sont énormément populaires en Normandie et en Bretagne. Patrice savait que les crêpes françaises différaient des nôtres. Elles sont plus grandes, très fines, mais élastiques et c’est pourquoi elles ne se déchirent pas.  Au début d’août 2002 la première Crêperie de Paris  a ouvert ses portes dans la rue Profsoyouznaya.  Elle était loin du centre et très petite (deux fois plus petite qu’aujourd’hui), dans deux semaine il y avait déjà la queue des gens qui voulaient goûter les plats de Patrice.  Le style de la crêperie était tout à fait comme dans le restaurant  aux Champs-Élysées : les cloisons métalliques ajourés, les lanternes rondes blanches, les fleurs dans la journée et les bougies le soir, la musique française, les copies des célèbres affiches parisiennes du début du XXs aux murs et l’atmosphère confortable. Ce restaurant est devenu très populaire.

C’est vrai que les Russes aiment beaucoup les crêpes et pendant la fête de Maslenitsa (la semaine des crêpes) on les fait presque dans chaque famille.  

Serge  Finet  d’Hérin écrit qu’il aime beaucoup lire les livres de l’écrivain de science-fiction  Ivan Efremov.  Aujourd’hui nous parlerons de cet écrivain.

Il est né en 1908, mais quand il était encore jeune il s’est ajouté encore un an pour commencer plus tôt à travailler, c’est pourquoi dans ses autobiographies il écrivait qu’il était né en 1907.  A l’âge de quatre ans il a appris à lire, à six ans il a commencé à lire les romans de Jules Verne  et il a aimé les livres sur les explorateurs, les navigateurs et les chercheurs. En 1919 avec l’armée rouge il est allé jusqu’à Perekop, il a été commotionné pendant un bombardement et a commencé à bégayer.  En 1921 il est parti pour Petrograd (Saint-Pétersbourg). Il avait l’intention d’étudier et grâce à l’aide désintéressée des professeurs il a terminé l’école en deux ans et demie.

Il a dû à la fois étudier et travailler : Efremov travaillait comme chargeur et la nuit comme chauffeur. Après avoir terminé l’école en 1924 il est parti en Extrême-Orient. Il y avait l’académicien Souchkine qui a fait connaître à Efremov la paléontologie et il l’a aidé à faire les  premières démarches dans ce domaine. Il a été matelot de la marine de l’Océan Pacifique  et après il est revenu à Leningrad  et il est entré à l’Université à la faculté  de biologie. Depuis le milieu des années 1920 il participe aux plusieurs expéditions  qui lui ont apporté des découvertes très précieuses.  Certains épisodes de ces expéditions ont fait partie de ses récits.

En 1935 il a terminé comme externe l’Université minière de Leningrad et en 1941 il est devenu docteur es sciences biologiques. En 1935 il a déménagé avec le Musée paléontologique à Moscou  et au début de la guerre il a été évacué à Alma-Ata et ensuite à Bichkek où il a eu la fièvre qui a provoqué une maladie sérieuse du cœur.  En 1940 Efremov  a élaboré le nouveau domaine de la science, la taphonomie qui étudie tous les processus qui interviennent après la mort d'un organisme jusqu'à sa fossilisation ainsi que la formation des gisements fossiles. L’expédition de l’Institut paléontologique  qu’il avait dirigé a travaillé dans le désert de Gobi, c’est à elle qu’il avait consacré le récit documentaire « la Route des vents ».

Dans le désert de Gobi il a eu l’idée de créer un œuvre sur l’avenir cosmique, sur les vraies relations humains  et sur une planète  transformée par ses habitants  en un jardin fleuri.  C’était le roman « La Nébuleuse d'Andromède », publié en 1957. Le roman « L'Heure du Taureau » est apparu à la fin des années 1960, dans cet œuvre l’écrivain a prévenu le monde de la catastrophe sociale, écologique et morale qui le menaçait.  Efremov est décédé le 5 octobre 1972, il n’a pas vu apparaître son quatrième roman  « Taïs d’Athènes ». Il est enterré au cimentière  de Komorovo dans la banlieue de Saint-Pétersbourg. 

L’intégrité de la perception du monde  d’Ivan Efremov  est impressionnante. Efremov est devenu prototype  de Fedor Kivrine dans le récit des frères Strougatski « Le lundi commence le samedi ». En 1967 le filme « La Nébuleuse d'Andromède » a vu le monde, le film «la Révélation  d’Ivan Efremov » est apparu en 1990.

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