Le Centre d’information «Elections-2011» a ouvert ses portes le vendredi 2 décembre dans la salle de concerts de la Chambre de commerce et d’industrie de Russie, située au centre de Moscou. Ce centre est crée par plusieurs organisations publiques de Russie pour assurer la plus grande transparence du déroulement du scrutin pour les représentants des médias russes et étrangers. Il servira de terrain pour l’échange des opinions entre les journalistes et les observateurs étrangers qui sont arrivés aux élections. «Attendez-vous une évaluation adéquate des élections par les observateurs étrangers?» a demandé le correspondant de Voix de la Russie Igor Yazon au membre de la Commission centrale électorale, membre du Conseil auprès du président russe pour le développement de la société civile et les droits de l’homme Leonid Poliakov.
«C’est un problème traditionnel», répond Leonid Poliakov. «Nous construisons avec peine un dialogue de partenariat si positif. Les deux parties traitent les unes les autres avec des égards. Et non sans fondements de notre part. Parce que nous avons assez souvent observé la situation quand les observateurs internationaux ne cachaient même pas l’engagement politique de leur verdict définitif, en affirmant que les élections n’étaient justes et libres. Enfin, elles se sont orientées sur l’évaluation programmée d’avance, indépendamment de ce qu’ils observaient vraiment. Cependant, il me semble que le bon sens doit gagner. La critique, quand elle est objective, quand les gens remarquent des défauts réels, - elle doit être approuvée. Il n’y a pas de choses idéales, il y a toujours des problèmes, et si nos collègues étrangers aperçoivent quelque chose que nous ne voyons plus, c’est utile. De toute façon on voudrait que la procédure électorale ne mette pas en question la légitimité finale du pouvoir, surtout de la future Douma d’Etat. On voudrait que toutes les intrigues politiques en coulisses et le désir de jouer sur une évaluation hypercritique - tout cela reste de côté. On voudrait être sûr que nos collègues qui se sont rendus chez nous de l’étranger pour observer nos élections et les évaluer, se laissent guider par un code d’honneur. Je voudrais répéter que la critique n’est pas interdite, elle est même saluée, mais seulement si elle est objective».
Selon Leonid Poliakov, on attend presque 700 observateurs étrangers, qui représentent des organisations européennes et les organisations des défenseurs des droits se rendront aux élections.
«Ce sont des organisations différentes», continue Leonid Poliakov. «Il est difficile d’évaluer le niveau de leur politisation parce que tous les gens ont leurs propres opinions politiques. On voudrait que ces opinions n’influencent pas d’une façon radicale leur évaluation. Avant tout, ce sont leurs yeux et leurs oreilles. Nous leur demandons de raconter ce qu'ils voient et ce qu'ils entendent et qu'ils formulent leurs évaluations d’après cela et non pas d’après ce que quelqu’un leur avait ordonné. Si cela est respecté, nous pourrons remercier nos collègues observateurs étrangers».