A l'issue d'un procès en Libye, Seif al-Islam, fils de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, sera "inévitablement exécuté", a estimé lundi Mikhaïl Marguelov, représentant du président russe pour l'Afrique.
"Il ne s'agit pas de remettre Seif al-Islam ou d'autres "kadhafistes-clés" entre les mains de la Cour pénale internationale (CPI), alors qu'un procès en Libye s'achèvera inévitablement par leur exécution", a déclaré à RIA Novosti M.Marguelov, président de la Commission pour les Affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
Et de constater que les espoirs de voir triompher en Libye les valeurs européennes, notamment les droits de l'homme, la suprématie de la loi et la démocratie, après le renversement de l'ancien régime, ne se réalisaient pas.
"Les sociétés des pays embrasés par le "printemps arabe" sont pour la plupart archaïques, où les partis politiques ne forment pas de centres d'influence et de force (…) La classe moyenne, porteur essentiel des valeurs démocratiques, y est extrêmement faible, voire inexistante", a ajouté le sénateur.
M.Marguelov a rappelé que le Conseil national de transition libyen avait refusé de livrer le fils de Mouammar Kadhafi à la CPI qui l'accuse de crimes contre l'humanité, et que le CNT avait décidé que Seif al-Islam serait jugé en Libye.
Des voix s'élèvent dans la communauté internationale, notamment au sein de l'Union européenne, pour réclamer "un procès équitable" en bonne et due forme.
Seif al-Islam Kadhafi a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi dans le sud de la Libye, puis transféré à Zenten, à 170 km au sud-ouest de Tripoli.