Si la Russie n'avait pas réagi énergiquement à l'offensive géorgienne en Ossétie du Sud en août 2008, cela aurait pu provoquer un élargissement important de l'Otan, a déclaré lundi le président russe Dmitri Medvedev, en visite à Vladikavkaz.
"Si nous avions hésité en 2008, il y aurait maintenant une autre situation géopolitique (dans le Caucase), et beaucoup de pays, qu'on essayait d'entraîner artificiellement dans l'Otan, seraient déjà membres de cette alliance", a indiqué M.Medvedev lors d'une rencontre avec des officiers de la région militaire du Sud de la Russie.
Selon le représentant permanent de la Russie auprès de l'Otan Dmitri Rogozine, également présent à cette réunion, la riposte militaire de Moscou à l'offensive géorgienne a empêché la Géorgie et l'Ukraine d'adhérer à l'Otan.
En août 2008, la Géorgie a lancé une offensive militaire contre l'Ossétie du Sud, détruisant Tskhinvali et tuant des centaines de civils ainsi que des soldats de la paix russes déployés dans cette république autoproclamée. La Russie a riposté militairement et a imposé la paix à la Géorgie avant de reconnaître, le 26 août, l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, une autre ancienne autonomie géorgienne.
En décembre 2008, les membres de l'Alliance ont approuvé l'idée de l'adhésion géorgienne à l'Otan, mais ont décidé de ne pas intégrer la Géorgie au Plan d'action pour l'adhésion (MAP), jusqu'à ce que le pays remplisse les conditions requises. Début novembre 2011, le vice-premier ministre géorgien Gueorgui Baramidzé a déclaré que l'adhésion à l'Otan fournirait à la Géorgie des perspectives réelles pour "mettre fin à l'occupation de ses territoires" d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud.