Les autorités libyennes appellent le Niger à revoir sa décision, jugée "hostile", d'accorder l'asile à Saadi Kadhafi, un des fils de l'ex-leader libyen, rapportent mardi les médias occidentaux.
"Le Niger ne doit pas devenir un asile pour criminels. Nous demandons au Niger de reconsidérer sa décision injustifiée", a annoncé le vice-président et porte-parole du Conseil national de transition libyen (CNT) Abdel Hafiz Ghoga.
Le 11 novembre, le président nigérien Mahamadou Issoufou avait annoncé que son pays avait accordé l'asile à Saadi Kadhafi "pour raisons humanitaires". Le leader nigérien avait également affirmé que le frère de Saadi, Saïf al-Islam Kadhafi, recherché par la Cour pénale internationale pour des crimes contre l'humanité, ne se trouvait pas au Niger.
M.Ghoga a qualifié de "provocation" les déclarations du président nigérien, estimant qu'elles "auraient des incidences" sur les relations des deux pays.
L'insurrection armée en Libye a duré près de neuf mois. Les affrontements entre les troupes du régime Kadhafi et les rebelles soutenus par l'Otan ont fait des milliers de morts et ont causé un préjudice grave à l'économie de ce pays producteur de pétrole. Mouammar Kadhafi, qui a gouverné la Libye pendant 42 ans, a été tué le 20 octobre dernier.