Téhéran ne dissimulerait pas des projets de mise au point d'une arme nucléaire s'il en avait, a déclaré mardi le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, en visite à Erevan.
"La position de nos dirigeants est nette et argumentée: tant le Guide suprême que le président de l'Iran ont à maintes reprises indiqué qu'ils n'avaient pas pour objectif d'entrer en possession d'une arme nucléaire", a affirmé M.Salehi devant les journalistes dans la capitale arménienne.
Selon le chef de la diplomatie iranienne, si Téhéran avait de tels projets, il n'hésiterait pas à l'annoncer.
"Aussi, les déclarations de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ne servent-elles qu'à faire pression sur l'Iran", a-t-il ajouté.
M.Salehi a estimé que l'AIEA était "de plus en plus politisée" et se trouvait "sous l'influence grandissante des Etats-Unis".
Le ministre a réaffirmé que l'Iran ne cherchait pas à se doter de l'arme atomique, malgré les soupçons de la communauté internationale. Ceux-ci, alimentés par les rapports de l'AIEA, ont déjà poussé par le passé le Conseil de sécurité de l'Onu à condamner le programme nucléaire iranien à six reprises, et à adopter des sanctions contre Téhéran.
L'AIEA doit publier prochainement un nouveau rapport qui devrait, selon les Occidentaux, apporter de nouveaux indices étayant leurs accusations selon lesquelles Téhéran travaillerait, malgré ses démentis répétés, à la fabrication d'une arme nucléaire.