La Russie ne tirera sans doute pas de grands avantages économiques immédiatement après son entrée à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), mais en aura à l'avenir, a estimé lundi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, en visite à Moscou.
Mme Lagarde a exprimé sa satisfaction quant à l'aboutissement imminent de la longue procédure d'adhésion de la Russie à l'OMC. Selon la patronne du FMI, la Russie a deux raisons pour parcourir ce chemin jusqu'au bout - économique et politique.
Evoquant les avantages économiques, Mme Lagarde a reconnu que pour la Russie, ils n'étaient pas tout à fait évidents, le pays exportant des quantités de matières premières, notamment d'hydrocarbures, tout en important des produits finis.
Néanmoins, il s'agit d'un signal net et dynamique pour l'ensemble de la communauté internationale, selon lequel la Russie s'est conformée à toutes les normes de l'OMC et est prête à obtenir à l'avenir des avantages de sa participation à cette organisation, a-t-elle souligné.
Et d'ajouter qu'un tel avantage politique était à présent prioritaire pour la Russie.
La Russie, qui négocie son entrée dans l'OMC depuis 1993, est la dernière grande puissance économique à ne pas en faire partie. Pour y adhérer, Moscou doit obtenir l'approbation de chacun des 153 membres de l'Organisation.