Il n'existe actuellement aucune raison juridique ou factuelle préalable pour que l'Ossétie du Sud puisse adhérer à la Russie, a déclaré jeudi le président russe Dmitri Medvedev devant des journalistes russes et géorgiens.
"A l'heure actuelle, il n'existe pas de raison juridique (pour cela - ndlr)", a déclaré le chef de l'État dans une interview aux chaînes de télévision Russia Today, Première chaîne d'information du Caucase (Géorgie) et à la radio Echo de Moscou.
Selon M.Medvedev, il est impossible de prévoir ce qui arrivera dans l'avenir.
"Pour l'instant, il n'y a pas de raisons juridiques ou factuels. Et cela découle de mes décrets sur la reconnaissance de l'indépendance (de l'Ossétie du Sud - ndlr)", a déclaré le président, répondant à une question à savoir si l'adhésion de l'Ossétie du Sud à la Russie et son unification avec l'Ossétie du Nord étaient possibles.
Dans la nuit du 7 au 8 août, Tbilissi a agressé la république d'Ossétie du Sud qui faisait formellement partie de la Géorgie. L'armée géorgienne a pilonné la capitale sud-ossète, Tskhinvali, la rayant pratiquement de la carte. Pour y mettre un terme, la Russie a lancé une opération visant à imposer la paix à Tbilissi.
Fin août 2008, Moscou a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, autre république géorgienne qui avait unilatéralement proclamé son indépendance.
L'Ossétie est divisée en deux parties: l'Ossétie du Nord, qui est une république de la Fédération de Russie, et l'Ossétie du Sud, une ancienne province géorgienne.