Les déclarations de Washington selon lesquelles le président syrien Bachar el-Assad aurait perdu sa légitimité sont inacceptables, a indiqué mercredi à Damas le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi.
"Personne ne peut dire que le président de tel ou tel pays arabe a perdu sa légitimité", a déclaré le responsable à l'issue d'une rencontre avec le chef de l'État syrien.
Selon M.al-Arabi, seul le peuple a le droit de décider de la légitimité de son leader.
En outre, le responsable a salué les réformes en profondeur initiées par les autorités syriennes.
Dans une interview accordée la veille à la chaîne CBS, le président Barack Obama avait déclaré que le leader syrien "perdait sa légitimité aux yeux de son peuple".
"Il a manqué à plusieurs reprises l'occasion de proposer un programme de véritables réformes", a ajouté le locataire de la Maison Blanche, étayant ainsi la position de sa secrétaire d'Etat persuadée que "le président syrien avait perdu sa légitimité".
Depuis le 15 mars, le régime syrien fait face à une contestation populaire sans précédent. Pour calmer le mécontentement populaire, le président Bachar el-Assad a levé l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963, et a annoncé des réformes économiques et politiques. Malgré ces mesures, la révolte populaire prend de l'ampleur.