Durant les six premiers mois de l'année, 4 500 mariages avec les étrangers de 100 pays ont été prononcés à Moscou, selon Irina Mouravieva, chef du bureau de l'état civil de Moscou.
La mode des mariages internationaux est née en Union soviétique. Les autorités encourageaient cette sorte de mariage car l'internationalisme était une partie intégrante de l'idéologie communiste. Aujourd'hui, le nombre de mariages internationaux avec des ressortissants des pays de l'ex-URSS diminue chaque année mais l'intérêt au mariage international en général continue d'augmenter dans le monde.
Vu la popularité croissante des mariages internationaux, les autorités régionales corrigent les règles existantes. A Saint-Pétersbourg, on projette de mettre en place un régime simplifié de l'enregistrement des mariages internationaux.
D'après les statistiques, les mariages internationaux éclatent beaucoup plus souvent que les mariages ordinaires. La raison réside dans la différence des mentalités. Avant de se rendre au bureau de l'état civil, il faut bien connaître la personne, souligne le psychologue Sergueï Klioutchnikov:
"Les gens se marient souvent sans se rendre compte du fait que le mariage c'est plus qu'un sentiment, c'est toute une vie. Très souvent, la première impression qu'on a de la personne diffère énormément de la réalité quotidienne, ce qui peut devenir un problème insurmontable. De toute façon, la mentalité se pose en obstacle. Et si les sentiments sont forts, ils permettent de le surmonter, si ce n'est pas le cas, on peut se marier avec n'importe qui et puis se séparer six mois plus tard", estime Sergueï Klioutchnikov.
La plupart des mariages internationaux éclatent dans un délai assez court. Dans certains pays, le divorce est une procédure assez compliquée, qui devient parfois un business lucratif. Aux Pays-Bas, par exemple, l'agence Heartbreak Hotel propose à un couple de divorcer en un week-end tout en passant un séjour agréable dans un hôtel de luxe. Le tout pour 2 500 euros seulement.
Mais les séparations " à l'amiable " sont plutôt rares. Deux tiers de tous les divorces se terminent au tribunal car les époux commencent à se partager les enfants. Les différends entre époux, qui veulent décider avec qui et dans quel pays l'enfant doit rester, s'accompagnent parfois de gros scandales internationaux et même de crimes pénaux.
