Des médecins qui ont fourni les premiers soins aux blessés lors des manifestations de février-mars dans la capitale du Bahreïn seront prochainement accusés d'"incitation au renversement du régime", rapporte le site An-Nil.
Un communiqué spécial du parquet bahreïni, cité par le site, stipule que "certains médecins, infirmières et employés administratif de l'hôpital Souleimaniyeh ont pris d'assaut cet établissement médical" qui "était utilisé par des criminels" lors des manifestations dans la capitale bahreïnie Manama.
Selon un représentant du parquet, 24 médecins et 23 infirmières ayant soigné des manifestants, seront également accusés de refus de soins, de manquement à leurs fonctions officielles et de détention illégale des armes.
En février dernier, les chiites, qui constituent 75% de la population de Bahreïn, ont lancé des actions de protestation contre la politique des autorités sunnites du pays. Les accrochages entre la police et les manifestants ont fait 24 morts et des centaines de blessés.
À la demande du roi bahreïni Hamad bin Issa al-Khalifa, un contingent émirati précédé de plus de 1.000 soldats saoudiens a été déployé dans le pays le 14 mars afin de rétablir l'ordre.
Les manifestants ont été dispersés et les autorités ont procédé à l'arrestation des participants actifs des émeutes. 650 personnes ont été interpellées dans le pays jusqu'à présent.