L'attentat meurtrier dans le métro de Minsk ayant emporté 13 vies est pour beaucoup la conséquence d'une "démocratie excessive", a estimé jeudi le président biélorusse Alexandre Loukachenko dans son discours annuel devant le parlement.
"Nous, le pouvoir, sommes les premiers coupables. Avant l'élection présidentielle, nous nous sommes tellement démocratisés que cela donnait déjà des nausées", a déclaré M.Loukachenko.
Il a rappelé avoir averti à l'époque qu'une totale liberté et une démocratie illimitée ne resteraient pas sans conséquences.
"Nous avons créé dans la société une atmosphère dont nous récoltons aujourd'hui les fruits", a-t-il martelé, ajoutant que les ennemis et les renégats de tout bord s'en étaient servis.
Le président biélorusse a affirmé avoir laissé s'installer avant la présidentielle cette atmosphère de démocratie "excessive", voire "nauséabonde", dans le seul but de complaire l'Occident.
"Nous avons tout fait pour que l'élection soit transparente", a-t-il dit.
M.Loukachenko a affirmé que les candidats de l'opposition à la présidence avaient pu s'exprimer librement en direct à la télévision.
"Mais que disaient-ils? Tue le président, allez ici, violez cela. Et le tout était transmis par les canaux qui ont toujours diffusé, en temps normal, une information objective", a signalé le président.
L'Union européenne et les Etats-Unis dénoncent depuis des années les entorses aux libertés en Biélorussie. Ils critiquent aussi les procès d'opposants et la répression depuis la présidentielle du 19 décembre dont ils dénoncent les fraudes.
Attentat/Minsk: conséquence d'une "démocratie excessive" (Loukachenko)
17:54 21.04.2011 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
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L'attentat meurtrier dans le métro de Minsk ayant emporté 13 vies est pour beaucoup la conséquence d'une "démocratie excessive", a estimé le président biélorusse Alexandre Loukachenko dans son discours annuel devant le parlement.
