Les isotopes radioactifs émis par la centrale nucléaire japonaise accidentée de Fukushima permettront aux météorologues d'étudier l'atmosphère, a déclaré mardi Galina Sourkova, chef de la chaire de météorologie et de climatologie de l'Université de Moscou.
"Les radionucléides sont des marqueurs (…) Ces traceurs nous permettent de mesurer la vitesse de déplacement des particules dans l'atmosphère - au niveau de la stratosphère et entre la troposphère et la stratosphère, ainsi que d'observer les échanges atmosphérique entre les hémisphères nord et sud", a indiqué Mme Sourkova lors d'un duplex Moscou-Chisinau placé sous le thème "Migration des radiations: Europe, Etats-Unis et le reste du monde?".
Il y a toujours eu des isotopes radioactifs dans l'atmosphère. "Leurs sources naturelles sont les rayons solaires, ainsi que les radionucléides terrestres - les produits de fission d'uranium 235, d'uranium 238 et de thorium 232. Il y a toujours des sources de rayonnement radioactif dans l'atmosphère terrestre. Les gens sont toujours soumis à ce rayonnement", a ajouté l'experte.
Le 11 mars, un tremblement de terre de magnitude 9 a provoqué un tsunami de plus de 10 mètres qui s'est abattu sur les côtes du nord-est du Japon. La situation reste tendue autour de la centrale nucléaire de Fukushima, gravement endommagée par le séisme, où plusieurs fuites de radiations ont été enregistrées. Plus tard, des traces d'éléments radioactifs ont été décelées dans l'air, l'eau du robinet et l'eau de mer, ainsi que dans des produits alimentaires au Japon et à l'étranger.