South Stream: un projet contraire aux intérêts ukrainiens (officiel)

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La construction d'un terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) en Ukraine, au bord de la

La construction d'un terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) en Ukraine, au bord de la mer Noire, a pour but d'inciter la Russie à tenir compte de l'opposition de Kiev au projet de gazoduc South Stream, a déclaré le ministre ukrainien de l'Energie, Iouri Boïko, précisant qu'il froissait l'intérêt national ukrainien.

"Nous menons une discussion intense avec Moscou compte tenu de notre hostilité au projet de gazoduc South Stream. En mars 2010, le gouvernement a pris la décision de construire un terminal de GNL et lancé un appel d'offres pour ces  travaux. Nous estimons que cette démarche diversifiant les sources d'approvisionnement en gaz amènera nos partenaires russes à tenir compte de notre avis", a affirmé vendredi le ministre en visite à Donetsk.

Il est persuadé que South Stream n'est pas un projet commercial, mais politique.

"La position de notre président est ferme: ce projet est contraire à nos intérêts nationaux. En d'autres termes, nos conduits de gaz resteront vides", a souligné M. Boïko.

Il a fait savoir que l'Ukraine œuvrait auprès de l'Union européenne pour empêcher la mise en place du gazoduc South Stream.

"Il nous portera préjudice", a conclu le ministre.

La construction du terminal de GNL débutera en 2011 et demandera 12 à 18 mois. Le coût du projet est évalué à 2,5 milliards de dollars. Le site sera en mesure de recevoir 10 milliards de m3 de GNL par an.

D'une capacité de 63 milliards de m3 de gaz, le gazoduc South Stream est appelé à diminuer la dépendance des fournisseurs et des consommateurs vis-à-vis des pays transitaires, en l'occurrence l'Ukraine. Une partie du pipeline passera par le fond de la mer Noire, dans les eaux territoriales turques, et reliera le littoral russe au littoral bulgare. La longueur du tronçon sous-marin sera d'environ 900 km et sa profondeur maximale, de plus de deux km. Le coût du projet est évalué à 15,5 milliards d'euros.

Or, la Turquie n'a toujours pas autorisé la pose du conduit dans sa zone économique.

RIA Novosti

 

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