L'idée de créer une base de données sur les victimes des répressions politiques de l'URSS est bonne, a déclaré mercredi le président russe Dmitri Medvedev lors d'une réunion du Conseil présidentiel pour le développement de la société civile à Moscou.
"S'agissant du respect de la mémoire des victimes des répressions politiques… Je soutiens l'idée de créer une base de données des victimes de la terreur, semblable à celle des victimes de la Grande guerre patriotique de 1941-1945", a indiqué le président.
Dans le même temps, il a reconnu que cette mission était plus compliquée parce que certains documents juridiques étaient controversés. "Il faudra déterminer s'il s'agit d'un acte dû à la terreur ou non", estime le président russe.
Un membre du Conseil a rappelé que seuls 26% des Russes, contre 50% auparavant, estiment que le massacre de plusieurs dizaines de milliers d'officiers polonais à Katyn (URSS) en 1943 a été perpétré par les Allemands nazis. Ces changements positifs s'expliquent par la publication de documents soviétiques à ce sujet.
Plus de 14.000 officiers polonais ont été internés sur le territoire soviétique à l'automne 1939 suite au partage de la Pologne entre l'Allemagne nazie et l'URSS conformément au pacte Molotov-Ribbentrop. La nouvelle de leur exécution dans la forêt de Katyn (à 14 km à l'ouest de Smolensk) est apparue en 1943, après l'occupation des régions occidentales de l'URSS par la Wehrmacht. En 1944, l'Union soviétique a accusé l'Allemagne nazie d'être l'auteur de ce crime. Plus tard, Moscou a reconnu que les dirigeants soviétiques avaient décidé de massacrer ces soldats polonais.