Affaire Litvinenko: la CEDH demande des éclaircissements à Moscou

© RIA Novosti . Elena PakhomovаMarina Anna Carter (Martina Litvinenko)
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La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), saisie de la requête de Marina Anna Carter (Martina Litvinenko), a adressé à la Russie des questions portant sur le meurtre de son mari, Alexandre Litvinenko, ex-officier du FSB décédé en 2006 à Londres, a annoncé l'association de défense des droits de l'homme Agora.

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), saisie de la requête de Marina Anna Carter (Martina Litvinenko), a adressé à la Russie des questions portant sur le meurtre de son mari, Alexandre Litvinenko, ex-officier du FSB décédé en 2006 à Londres, a annoncé mardi l'association de défense des droits de l'homme Agora.

Exilé au Royaume-Uni en 2000 et naturalisé Britannique en 2006, Alexandre Litvinenko est décédé à Londres le 23 novembre de la même année. Après sa mort, des spécialistes britanniques ont affirmé avoir découvert dans son organisme une matière hautement radioactive: le polonium-210. Or, les autorités chargées de l'instruction n'ont jusqu'à présent fourni aucune preuve attestant que l'ex-agent du FSB avait été empoisonné avec du polonium de fabrication russe. Les résultats officiels de l'autopsie n'ont pas non plus été publiés.

Les autorités britanniques soupçonnent le Russe Andreï Lougovoï, ancien homme d'affaires, actuellement député de la Douma, d'être l'auteur du crime.

Selon Agora, la CEDH veut savoir si M.Lougovoï a été interrogé dans le cadre de l'instruction menée en Russie et si les échantillons de polonium-210 découverts en Grande-Bretagne ont été comparés aux échantillons russes de cette substance.

La Cour demande également de lui spécifier si la maison, la voiture et le bureau de M.Lougovoï ont été soumis à un examen servant à déceler la présence de polonium-210, si les fonctionnaires responsables de la production, du stockage et de l'utilisation de polonium en Russie ont été interrogés et si un détournement de cette matière radioactive a été constaté dans les laboratoires russes.

Dans sa requête déposée devant la CEDH, Mme Carter (Litvinenko) demande de reconnaître la Russie coupable d'avoir violé le droit de son mari à la vie.

Les autorités britanniques insistent sur l'extradition de M.Lougovoï, mais Moscou refuse au motif que la constitution russe interdit l'extradition de ses citoyens vers l'étranger.

A l'heure actuelle, le dossier d'Alexandre Litvinenko constitue un obstacle majeur au rapprochement entre Londres et Moscou.

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