Pas de prescription pour les crimes nazis

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«On ne peut que déplorer que les récidives du néonazisme se manifestent

«On ne peut que déplorer que les récidives du néonazisme se manifestent précisément dans la partie de l’Europe qui a souffert le plus de l’occupation hitlérienne pendant la Seconde guerre mondiale», - a déclaré l’ambassadeur de Pologne en Lettonie Janus Skolimowski. Il s’est solidarisé avec ses collègues de Grande Bretagne, des Pays-Bas, de Norvège, de France, de Finlande, de Suède et d’Estonie qui ont condamné les propos d’un fonctionnaire du ministère letton de l’intérieur qui avait remis en cause la réalité du Holocauste et qualifié le procès de Nuremberg de «procédure judiciaire inique».

C’est sans doute pour la première fois que les diplomates occidentaux expriment leur indignation face aux manifestations du néonazisme en Lettonie. On les attribuaient il n’y pas longtemps à la maladie infantile de la jeune démocratie lettone mais il est évident que cette maladie commence à devenir chronique. Les anciens laquais des nazis sont officiellement proclamés combattants de l’indépendance nationale en Lettonie et quelques autres pays baltes. Alors qu’est-ce qui a fait déborder le vase de patience des ambassadeurs occidentaux?

Un certain fonctionnaire haut placé du ministère letton de l’intérieur du nom de Piatras Stankeras a pondu un article ou il a qualifié l’holocauste de «légende sans aucune preuve documentaire» et a déclaré que le procès de Nuremberg fondait ses accusations sur des inventions plutôt que sur les preuves. L’existence des camps de la mort nazis comme Auschwitz, Treblinka, Teresina et Buchenwald ne constituent nullement une preuve aux yeux de Stankeras.

L’ambassadeur de Pologne a dit que ces assertions devaient être condamnées de la façon la plus énergique. Quant à ses collègues des pays européens, ils se sont déclarés étonnées face à l’absence de toute condamnation officielle des propos antisémites u fonctionnaire haut placé en Lettonie.

Un musée a récemment ouvert ses portes à Nuremberg le jour du 65ème anniversaire du commencement des travaux du célèbre tribunal. A la cérémonie inaugurale ont pris par les représentants de l’Allemagne et des pays vainqueurs. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a qualifié ce procès de plus grande réalisation politique et juridique de l’époque après avoir rappelé que les récidives du nazisme portent toujours ombrage à la vie des gens.

«Malheureusement, on doit rappeler que tous n’ont pas tiré du procès de Nuremberg les leçons qui s’imposaient. Comment expliquer autrement les tentatives de cautionner les crimes commis par les nazis et leurs collaborateurs et donner à posteriori une apparence de combat juste à leurs agissements criminels. Comment expliquer autrement les défilés annuels des ex-SS dans certaines capitales européennes, les poursuites judiciaires déclenchées contre les anciens combattants anti-nazis ou la reconnaissance par un tribunal de la croix gammée comme élément du patrimoine culturel des Baltes. Je pense que pour ceux qui sont réunis ici, comme pour la grande majorité des hommes, il ne saurait y avoir de prescription pour les crimes contre l’humanité dans la qualification donnée par le tribunal de Nuremberg aux crimes nazis», - a souligné le chef de la diplomatie russe.

La communauté internationale condamne les manifestations du néonazisme, de xénophobie et d’antisémitisme que rien ne peut justifier d’autant plus dans la bouche des fonctionnaires d’état, qu’il s’agisse d’un policier et d’un ministre de la santé, comme c’était récemment le cas en Lettonie. Ils ont démissionné sans faire de vagues mais le dépôt brun est resté.

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