L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, actuellement président du comité des actionnaires de la compagnie Nord Stream AG, propose d'associer l'un des actionnaires, le groupe allemand BASF, à d'autres projets de gazoducs, notamment à South Stream.
"Il convient de réfléchir à la question de savoir s'il faut inviter une compagnie comme BASF à prendre part à d'autres projets gaziers, par exemple au projet South Stream", a-t-il déclaré lundi lors de la célébration du 20e anniversaire de la coopération entre le russe Gazprom et BASF.
Compagnie regroupant Gazprom (51 %), BASF et E.ON (chacun à hauteur de 24,5 %), Nord Stream AG gère la construction d'un gazoduc qui reliera par le fond de la mer Baltique la ville russe de Vyborg à la ville allemande de Greifswald. Le système comprendra deux pipelines d'une longueur d'environ 1.200 km et d'une capacité totale de 55 milliards de m3 de gaz par an.
Le gazoduc South Stream est appelé à diminuer la dépendance des fournisseurs et des consommateurs vis-à-vis des pays transitaires, en l'occurrence l'Ukraine. Une partie du pipeline passera par le fond de la mer Noire, et reliera le littoral russe au littoral bulgare. Sa longueur sera d'environ 900 km et sa profondeur maximale, de plus de deux km. La partie terrestre traversera l'Europe du sud et l'Europe centrale pour aboutir en Italie et en Autriche. D'une capacité de 63 milliards de m3 de gaz par an, South Stream sera opérationnel dès décembre 2015.