Le premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva a déclaré dans une interview que le Washington Post a publiée dimanche que, dans l'affaire de l'homme d'affaires russe Viktor Bout dont l'extradition est réclamée tant par la Russie que par les Etats-Unis, il aurait le dernier mot.
"Nous ne tenons pas du tout compromettre nos relations avec ces deux pays… Il se peut que ces deux pays résolvent ce problème sans nous y impliquer", a supposé M.Vejjajiva qui, au sein de la délégation de pays d'Asie du sud, a rencontré vendredi 24 septembre le président américain Barack Obama.
Spécialisé dans les transports aériens de fret et retiré des affaires en 2001, Viktor Bout a été arrêté par la police thaïlandaise à Bangkok le 6 mars 2008, au terme d'une opération menée sous l'égide d'Interpol à la demande de la justice américaine, qui l'accuse de trafic d'armes au profit des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Son extradition a été réclamée par les Etats-Unis où il encourt la réclusion à perpétuité.
En août 2010, la Cour d'appel thaïlandaise a pris la décision d'extrader M.Bout vers les Etats-Unis. Lors des audiences, le prévenu avait plaidé non coupable et déclaré être victime d'un procès politique.
Moscou a qualifié cette décision d'illégitime et affirmé qu'elle avait été adoptée sous la pression extérieure.