L'idée que l'Etat doit assumer à lui seul la résolution de tous les problèmes est dangereuse pour le développement de la démocratie, a déclaré vendredi le président russe Dmitri Medvedev au Forum politique international qui se déroule les 9 et 10 septembre à Iaroslavl sur la Volga.
"La certitude selon laquelle l'Etat doit assumer tous les problème (…) nous rejette loin en arrière", a-t-il indiqué.
"Nombreux sont ceux qui pensent qu'ils ne sont pas libres et se sentent humiliés. Cette position est très commode, mais dangereuse", a souligné le chef de l'Etat russe, avant de préciser qu'heureusement de plus en plus de Russes apprenaient à compter avant tout sur eux-mêmes avant de s'en remettre à l'Etat, ce qui signifie que la démocratie a un avenir en Russie.
Le président Medvedev a en outre cité le philosophe Karl Raimund Popper qui affirmait que le problème de l'amélioration des institutions démocratiques concerne les individus et pas les institutions.
"La liberté et la justice se ne sont pas uniquement des slogans politiques, mais aussi des catégories philosophiques et sociales. Mais avant tout ce sont les sentiments qu'éprouvent les humains", a déclaré le président avant de préciser que qu'il ne saurait y avoir de démocratie là où l'homme ne se sent pas libre.
"Les gouvernements peuvent affirmer autant qu'ils veulent "Vous êtes libres", la liberté commencera quand l'individu lui-même dira "Je suis libre"", a conclu Dmitri Medvedev.
Le Forum politique mondial "État moderne: normes de la démocratie et critères de l'efficacité" se déroule sous le patronage du président Medvedev. Le travail du forum est divisé en quatre sections: Etat comme instrument de la modernisation technologique, Standards de la démocratie et la diversité de l'expérience démocratique, Nouveaux défis et conception du droit international et Systèmes régionaux de sécurité mondiale.