L'appel d'un pasteur américain à brûler des exemplaires du Coran, livre sacré de l'Islam, est "répugnant" et risque d'avoir des conséquences négatives, a déclaré jeudi devant le corps diplomatique à Téhéran le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki.
"L'échec de la politique américaine remontant à la présidence de George W. Bush est aujourd'hui évident. Cette politique attisant des conflits religieux et falsifiant les faits a été publiquement proclamée suite aux événements du 11 septembre. Elle finira par révolter les musulmans du monde entier et les adeptes des autres religions", a indiqué M.Mottaki, cité par l'agence IRNA.
Il a appelé les "responsables américains à défendre les droits fondamentaux des musulmans aux Etats-Unis".
Agé de 58 ans, le pasteur Terry Jones de Floride (sud-est) a exhorté les Américains à brûler des centaines d'exemplaires du Coran samedi 11 septembre, jour anniversaire des attentats de 2001 aux Etats-Unis. Par ailleurs, il appelle à répéter cette action chaque année.
Le président américain Barack Obama a qualifié cet appel du pasteur Jones de "geste destructeur" et "complètement contraire aux valeurs de l'Amérique".
Selon M.Obama, un tel autodafé risque de gonfler les rangs des individus prêts à se faire exploser dans des villes américaines ou européennes. En tant que commandant en chef des forces armées américaines, il a condamné cette initiative mettant en danger la vie de milliers de soldats US en Irak et en Afghanistan.
Cette initiative qui survient à un moment particulièrement sensible, alors que les musulmans célèbrent la fin du ramadan a été largement condamnée dans le monde par de nombreux hommes politiques, personnalités publiques et dignitaires religieux, mais le pasteur Jones campe sur ses positions et ne renonce pas à son projet.
Autodafé du Coran: Téhéran lance une mise en garde
19:56 09.09.2010 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
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L'appel d'un pasteur américain à brûler des exemplaires du Coran, livre sacré de l'Islam, est "répugnant" et risque d'avoir des conséquences négatives, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki.