Si les incendies se déclarent dans les zones contaminées à la suite de l'accident de Tchernobyl, les substances radioactives restées dans le sol pourraient s'envoler avec la fumée, créant des zones polluées dans quatre régions de Russie, a déclaré aux journalistes le coordinateur de projets du World Wildlife Fund Nikolaï Chmatkov.
Le ministre russe des Situations d'urgence Sergueï Choïgou a annoncé jeudi que si les incendies naturels s'étendaient à la région de Briansk contaminée par les fuites radioactives de la centrale nucléaire de Tchernobyl, le taux de radioactivité naturelle pourrait augmenter.
Selon M.Chmatkov, cette menace pèse non seulement sur la région de Briansk, mais aussi sur celles de Kalouga, de Lipetsk et de Toula voisines de celle de Moscou. Tous ces territoires sont situés à une distance relativement faible de capitale russe.
"Leurs forêts et tourbières contiennent des radionucléides qui présentent toujours un danger. En cas d'émission dans l'atmosphère, nous respirerons une fumée radioactive", a-t-il affirmé vendredi lors d'une conférence de presse à Moscou.
La catastrophe de Tchernobyl est le plus important accident nucléaire de l'histoire. Elle s'est produite le 26 avril 1986, polluant une superficie de 160.000 km2 dans le nord de l'Ukraine, l'ouest de la Russie et en Biélorussie. Selon un rapport publié en 1995 par l'ONU, 9 millions de personnes ont été directement ou indirectement affectées par cette tragédie.