La Russie salue le cessez-le-feu entre le gouvernement yéménite et les rebelles chiites, en conflit depuis 2004 dans le nord du pays, annoncé le 11 février par le président Ali Abdullah Saleh, a déclaré vendredi à Moscou le ministère russe des Affaires étrangères.
"Nous saluons la perspective d'apaisement des tensions au Yémen ami. Il faut assurer la réalisation des mesures programmées dans les provinces du nord-ouest du Yémen éprouvées par les actions antigouvernementales des "huthistes" ces dernières années. Nous considérons que cela permettra de revenir à la vie pacifique, améliorera la situation humanitaire et encouragera le retour des personnes déplacées dans leurs foyers", lit-on dans un communiqué de presse du ministère.
Jeudi, le président yéménite a annoncé l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu à partir du 12 février, après que le leader des rebelles Abdel Malek al-Huthi s'est engagé par écrit de respecter les six conditions de normalisation de la situation imposées par le Conseil suprême de la sécurité du Yémen.
Les rebelles doivent notamment se retirer des bâtiments publics, déminer et ouvrir les routes, évacuer les montagnes, restituer les biens publics et armes saisies pendant le conflit, libérer les détenus militaires et civils, ainsi que respecter la Constitution yéménite et cesser de pénétrer en Arabie saoudite voisine.
La Russie soutient les efforts du gouvernement yéménite visant à renforcer la sécurité et la stabilité dans le pays, à régler les problèmes sociaux et économiques et améliorer le niveau de vie du peuple yéménite.
Le mouvement des rebelles chiites aussi appelés huthistes d'après le nom du dignitaire chiite Hussain Badr al-Din al-Huthi lutte contre les forces gouvernementales dans la province de Saada (nord-ouest du pays) depuis 2004. Les insurgés dénoncent la discrimination sociale et religieuse. Le gouvernement yéménite les accuse de vouloir restaurer le régime religieux renversé en 1962 par un coup d'État militaire.