"Malgré nos nombreuses mises en garde, certains pays de la région de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont réalisé pendant plusieurs années des livraisons massives d'armements à Tbilissi", a indiqué le diplomate lors d'une réunion de l'Organisation consacrée à l'examen de la mise en application du Document sur les ALPC.
Selon M.Oulianov, certains pays "le faisaient en premier lieu pour des raisons politiques, d'autres — en quête de profits, mais dans tous les cas, ces livraisons étaient contraires aux normes et principes de l'OSCE et aux engagements appropriés des pays exportateurs".
En vertu du Document sur les ALPC, les pays s'engageaient à éviter de délivrer des licences d'exportation d'armes si les armes livrées étaient susceptibles de prolonger ou d'aggraver un conflit quelconque, de créer la menace contre la paix, de contribuer à l'instabilité régionale ou d'être utilisées dans le cadre de représailles.
L'agression de l'armée géorgienne contre Tskhinvali ne se serait jamais produite "sans la complaisance de plusieurs pays face à la militarisation inédite de la Géorgie pendant les années précédentes, voire l'encouragement de cette militarisation par certains d'entre eux", a souligné le chef de la délégation russe.
Le diplomate a appelé à "mettre au point les clauses appropriées du Documents sur les ALPC de façon à ce qu'elles ne se prêtent pas à des interprétations différentes".
Contrainte d'intervenir militairement après l'attaque lancée par Tbilissi le 8 août 2008 contre l'Ossétie du Sud, la Russie a lancé une riposte de grande envergure avant de reconnaître cette dernière ainsi que l'Abkhazie, une autre république autoproclamée.