L'armée russe à l'étranger: protéger militairement ses citoyens est une pratique normale (ministre)

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De nombreux pays envoient des troupes à l'étranger pour protéger leurs ressortissants, a déclaré lundi à Moscou le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov commentant le nouveau projet de loi présidentiel sur l'engagement de l'armée russe à l'étranger.
MOSCOU, 10 août - RIA Novosti. De nombreux pays envoient des troupes à l'étranger pour protéger leurs ressortissants, a déclaré lundi à Moscou le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov commentant le nouveau projet de loi présidentiel sur l'engagement de l'armée russe à l'étranger.

"De nombreux pays jugent possible de dépêcher leurs Forces armées à l'étranger pour protéger leurs citoyens. Qui plus est, c'est un moyen de garantir le respect des obligations de l'État à l'égard de ses citoyens", a indiqué le ministre.

Le projet de loi soumis lundi à la Douma (chambre basse du parlement russe) par le président russe Dmitri Medvedev est "appelé à créer un mécanisme juridique permettant au Chef suprême des armées à rapidement envoyer des unités militaires russes à l'étranger pour protéger les intérêts de la Russie et de ses citoyens", a ajouté M.Serdioukov.

Selon la constitution américaine, le président est a le droit d'envoyer les troupes pour réprimer l'agression contre le territoire national, contre les forces armées ou les citoyens américains hors du territoire des Etats-Unis, a rappelé le ministre russe.

"Le nouveau projet de loi russe est d'autant plus nécessaire compte tenu du récent conflit osséto-géorgien" de 2008, a-t-il estimé.

Le 8 août 2008, la Géorgie a lancé une offensive contre l'Ossétie du Sud pour reprendre le contrôle de cette république autoproclamée. L'armée géorgienne a détruit Tskhinvali, la capitale, et tué des centaines de civils et des soldats de la paix russes déployés dans la région. La Russie a opposé une riposte militaire de grande envergure pour imposer la paix à la Géorgie avant de reconnaître le 26 août l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. En réponse, Tbilissi a rompu ses relations diplomatiques avec Moscou et proclamé les deux républiques du Caucase du Sud "territoires occupés".

L'Occident, OTAN en tête, a sévèrement reproché à la Russie l'usage disproportionné de la force en Ossétie du Sud. Toutefois, quelques mois après, certains hommes politiques européens ont reconnu que la Géorgie était dans une mesure égale coupable d'avoir provoqué la tension dans la région.

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