Le 1er août dernier, la position de Minsk et de Tachkent a empêché aux représentants des pays membres de l'OTSC (Arménie, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Russie et Tadjikistan) réunis à Bichkek de signer un accord sur la création de la Force d'intervention rapide.
Seuls quatre pays - la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizstan et l'Arménie - ont une stratégie commune au sein de l'OTSC, mais le retrait de la Biélorussie et de l'Ouzbékistan ne sera pas envisagé dans un avenir proche, selon l'expert.
Selon Iouri Solozobov, directeur du centre russe Politique énergétique internationale, "L'union russo-kazakhe est ce qu'il y a de plus précieux. Seuls la Russie et le Kazakhstan financent le fonds anticrise de la CEEA (Communauté Économique Eurasiatique), ces deux pays sont les seuls à disposer des unités militaires capables de participer aux opérations de maintien de la paix", a indiqué M.Solozobov.
Quant à la Force d'intervention rapide, elle est appelée à lutter contre le terrorisme, l'extrémisme et à gérer les situations d'urgence, de l'avis d'Alexeï Vlassov.
Par ailleurs, elle doit protéger l'infrastructure de la région (centrales nucléaires, ports, voies ferrées, pipelines) et maintenir la stabilité en Asie Centrale, estiment Iouri Solozobov. "L'OTSC est un instrument de la sécurité collective dans l'espace postsoviétique qui pourrait nous permettre de défendre notre souveraineté sans faire appel aux forces de l'OTAN qui opéreraient volontiers en Asie Centrale nous imposant leurs services politiques et militaires", a ajouté M.Solozobov.