"Le premier anniversaire de la guerre approche et nous devons garantir une sécurité durable. Voilà pourquoi nous avons prolongé d'un an le mandat de la mission d'observation de l'UE sans changer son format" le 27 juillet dernier, a indiqué M.Semneby devant les journalistes.
Quant à la participation d'un pays tiers, notamment des Etats-Unis, à la mission, cette question n'est pas à l'ordre du jour, selon lui.
Le président du parlement géorgien David Bakradze avait confirmé plus tôt que les Etats-Unis et l'UE menaient des entretiens sur l'entrée d'observateurs américains à la mission européenne qui se trouve en Géorgie depuis le 1er octobre 2008.
La mission de l'UE en Géorgie réunit quelque 200 observateurs de 22 pays européens. La Russie, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, dont l'indépendance par rapport à Tbilissi a été reconnue par la Russie et le Nicaragua en août 2008, sont hostiles à la présence d'observateurs européens sur le sol abkhaz et sud-ossète.
Les missions de l'UE et de l'OSCE ont quitté la Géorgie en 2009. L'UE est actuellement la seule organisation internationale à suivre l'évolution de la situation dans les régions géorgiennes voisines de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.
Le 8 août 2008, la Géorgie a lancé une offensive contre l'Ossétie du Sud pour reprendre le contrôle de cette république autoproclamée. L'armée géorgienne a détruit Tskhinval, la capitale, et tué des centaines de civils et des soldats de la paix russes déployés dans la région. Selon les autorités sud-ossètes, l'agression géorgienne a fait plus de 1.500 morts, mais le Comité d'enquête auprès du Parquet russe a confirmé la mort de 162 Sud-ossètes et de 48 militaires russes dont 10 soldats de la paix.
La Russie a opposé une riposte militaire de grande envergure pour imposer la paix à la Géorgie avant de reconnaître le 26 août l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. En réponse, Tbilissi a rompu ses relations diplomatiques avec Moscou et proclamé les deux républiques du Caucase du Sud "territoires occupés".