"Le Kazakhstan pourrait lancer un débat plus profond sur un possible nouveau rôle de l'organisation", a estimé l'expert.
Un des principaux outils garantissant la sécurité européenne, l'OSCE ne joue pas, selon lui, de rôle clé dans ce domaine, même si elle se montre "assez efficace sur certains axes, de l'observation des élections au perfectionnement de la législation".
"Il est en principe possible de procéder à un redémarrage de l'OSCE. Mais cet effort pourrait rencontrer une certaine résistance car l'organisation, dans son aspect actuel, arrange beaucoup de monde", a indiqué M.Fedorov.
Astana, a poursuivi l'expert, peut apprécier objectivement l'état de choses actuel au sein de l'OSCE, et mener un dialogue positif avec les pays membres, sur un vaste éventail de questions.
"Pourtant, si une dynamique positive pourrait être conférée à ce débat, il ne faut pas espérer que la présidence kazakhe permette de régler toutes les questions", a estimé M.Fedorov.
S'agissant de la coopération d'organisations internationales telles que l'OSCE, l'OTAN et l'UE, avec la CEI et l'OTSC (Organisation du Traité de sécurité collective), l'expert a noté que, pour l'instant, celle-ci "reste fragmentaire" et "se heurte à des difficultés sérieuses".
"Il faut que l'OTAN se montre plus constructive envers la sécurité touchant les intérêts de la Russie et de ses alliés de l'OTSC. Le Kazakhstan pourrait, sur ce plan, devenir un nouveau facteur de stabilisation dans un dialogue multipartite sur la sécurité", a résumé l'expert.