"Nous insisterons sur l'examen de la situation dans la province", a déclaré le chef de la diplomatie serbe, évoquant les difficultés auxquelles la population, notamment la population non albanaise, y était confrontée.
Avant de partir pour New York, M.Jeremic a qualifié la situation au Kosovo de très grave et préoccupante, se référant au nouveau rapport du secrétaire général de l'ONU.
Le ministre serbe estime qu'à la réunion du Conseil de sécurité, il aura l'occasion de parler de la pression exercée sur divers pays pour les contraindre à reconnaître l'indépendance du Kosovo. M.Jeremis a dit qu'il exigerait d'arrêter cette pression.
Et de rappeler qu'il revenait désormais à la Cour internationale de justice (CIJ) de vérifier si la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo était "conforme au droit international".
Le 17 février 2008, les autorités albanaises du Kosovo, soutenues par les Etats-Unis et par certains pays membres de l'UE, ont unilatéralement proclamé l'indépendance de cette province serbe. Belgrade et Moscou se sont opposés à cette démarche, la qualifiant de violation de la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui proclamait l'intégrité territoriale de la Serbie. A l'heure actuelle, la souveraineté politique du Kosovo a été reconnue par 60 des 192 Etats membres de l'ONU.